Sondage : 40% des musulmans déclarent faire passer leurs convictions religieuses avant celles de la République.

LE MEDIASCOPE |LOGO © www.lemediascope.fr 1.9.2020• Par journaliste. Article mis à jour le 1.9.2020• /article publié édité et mis en une par la rédaction. MEDIASCOPE

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Sondage : 40% des musulmans déclarent faire passer

leurs convictions religieuses avant celles de la République

Un sondage que l’Ifop effectué en août pour Charlie Hebdo auprès d’une population représentative de l’ensemble des personnes résidant en France et notamment des personnes se déclarant de religion musulmane montre que, depuis 2015, les choses ne se sont pas simplifiées.

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Cinq ans après l’attentat qui visé la rédaction de Charlie Hebdo, et 15 ans après la publication des caricatures de Mahomet, la perception de ces deux événements en France et particulièrement l’attachement à la liberté d’expression et les valeurs de la République semble continuer à montrer des réactions très diverses sur ces questions de société.

La conclusion de analyse de l’enquête que l’Ifop a mené our Charlie aboutit en substance à au fait que si l’on veut défendre la liberté d’expression, il faut arrêter d’être jeune. MEDIASCOPE

En 2020, il ne s’agirait pas d’une priorité et semble montrer que la liberté d’expression en France doit céder le pas au « respect » des dogmes religieux, y compris lorsqu’ils sont criminels. Les résultats du sondage vont à l’encontre des grandes explications développées par la grande majorité des responsables politiques, des médias, des intellectuels, ou encore des institutions comme l’Éducation nationale depuis plus vingt dernières ans. MEDIASCOPE |

Voir aussi : “Je n’apprends plus aucun texte au cinéma, j’ai une oreillette. C’est tellement plus simple…” ‘( Gérard Depardieu )

Cinq ans après les attentats visant la rédaction de Charlie Hebdo, 8% des Français déclarent ne pas condamner l’attentat contre le journal satirique. MEDIASCOPE |

Parmi les Français musulmans, ils sont 18%. C’est chez les jeunes que la proportion est la plus préoccupante : un jeune sur cinq. La place accordée à la religion est en hausse. 40% des musulmans déclarent faire passer leurs convictions religieuses avant celles de la République. Désormais, 59% des Français considèrent que Charlie Hebdo a eu raison de publier les caricatures en 2006. Il y a quatre ans, il n’étaient que 38%. MEDIASCOPE

Pour exemple, sur la condamnation, ou pas, des auteurs de l’attaque contre Charlie Hebdo. 88 % de la population et 72 % des personnes se déclarant musulmanes condamnent totalement les frères Kouachi – Autrement dit, 12 % et 28 % des persones interrogées ne condamnent pas, mais ils ne sont respectivement que 72 % et 62 % lorsqu’ils ont entre 15 et 24 ans.MEDIASCOPE |

17 % de la population ayant la foi fait passer

leurs convictions religieuses  avant les valeurs de la République

La popularité des tueurs et de leurs actes s’en trouve fortement impactée … Plus inquiétant encore chez les 15–17 ans : seulement 1 % d’entre eux ne les condamnait pas en 2016, ils sont désormais 22 %. MEDIASCOPE

L’indignation provoquée par la publication de Charlie Hebdo des dessins auprès des personnes qui se déclarent musulmanes s’envole à 83 % ( entre 25 et 34 ans) contre 29 % de la population, dont 47 % des 15–24 ans. MEDIASCOPE |

Quant aux manifs comme celle du 11 janvier, seuls 53 % de la population y participeraient, et 39 % des personnes se déclarant musulmanes. Ce qui nous amène au mobile du crime : les caricatures de Mahomet.

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A la question de savoir si les journaux ont eu tort ou raison de publier lesdites caricatures, seulement 59 % de la population défendent la liberté d’expression – et c’est encore chez les 15–24 ans (35 %) qu’on en trouve le moins –, tandis que 69 % des personnes se déclarant musulmanes considèrent que c’était une provocation inutile. Et 72 % pour les 15–24 ans.

17 % de la population ayant la foi fait passer leurs convictions religieuses avant les valeurs de la République, concernant la question des rapports tendus entre les religions et la République. Et 37 % des 15–24 ans. Mais le taux grimpe à 40 % chez les personnes se déclarant musulmanes, et jusqu’à 74 % pour les 15–24 ans…

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