Un commerçant assigne la FDJ pour rupture abusive de contrat après la décision de La Française des jeux de retirer son agrément à un buraliste dont un des clients dépensait jusqu’à 16.000 euros par semaine en jeu.

Pour avoir été reconnu coupable d’avoir encouragé un joueur à dépenser toujours plus, l’agrément d’un buraliste de Trie-Château (Oise) lui a été retiré par la Française des jeux (FDJ) ce qui interdit au buraliste vendre de tickets de Loto, Rapido et jeux de grattage dans son commerce.

Le joueur compulsif âgé de 23 ans, jouait de 10.000 à 16.000 euros par semaine en avril et mai dernier et s’est suicidé quelques semaines plus tard en se jetant d’un pont.

Il est reproché au buraliste de n’avoir rien fait pour dissuader ce joueur compulsif.

Le buraliste a contesté les faits sur RTL «Je l’ai pris à part deux ou trois fois dans mon bar en lui disant qu’il ne devrait pas jouer autant, mais il me répondait ++oui, mais je gagne++».

Il considère qu’il «paye les pots cassés» et a assigné la FDJ devant le tribunal de commerce de Nanterre pour rupture abusive de contrat. Une audience est prévue le 22 novembre.

« Tant que l’argent rentrait,

la FDJ n’y voyait aucun mal! »  selon l’avocat

L’avocat du buraliste, Me Daniel Richard considère que son client a été sanctionné par la FDJ sans aucune preuve, «sans doute parce qu’elle a eu peur du scandale et craint de se voir reprocher la mort du jeune joueur».

«Si ce jeune homme ne s’était pas suicidé, la FDJ n’aurait pas retiré les jeux au buraliste. Tant que l’argent rentrait, la FDJ n’y voyait aucun mal!» poursuit l’avocat.

Le conseil met en cause la responsabilité de la FDJ. «Les gens qui veulent jouer peuvent miser autant qu’ils le souhaitent. Pourquoi n’y a-t-il pas de mise maximale pour les jeux récréatifs?» s’interroge t-il en soulignant que son client n’a jamais reçu de formation pour gérer ce type de clientèle à risque.

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