Pierre Kosciusko-Morizet, PDG fondateur de PriceMinister était l’invité de BFM Radio pour commenter l’adoption au Sénat de la « Taxe Google » .

BFM : Les sénateurs ont décidé d’adopter la taxe Google on va ce qui se passe ensuite, en revanche taxe sur le commerce en ligne a été évitée. Vous poussez un ouf de soulagement. Est-ce qu’il faut s’attendre à des mesures de rétorsion de la part de Google ?

Pierre Kosciusko-Morizet : Je pousse un ouf de soulagement vaguement parce-qu’il y a eu deux bêtises qui ont été évitées.

Le commerce avec une dimension numérique ça voulait dire qu’une boite qui envoyait à une une autre boite un mail était taxé ce qui était complètement absurde. C’est une taxe sur l’économie en fait. On prend 0,5% de tous les flux. Les gens auraient envoyé alors leurs commandes par la poste pour éviter que ce ne soit électronique.

« la publicité la plus rentable c’est la publicité Internet parce que ça se mesure »

Ce qui est fait là c’est une taxe sur la publicité ce qui est choquant c’est qu’elle est en train de passer parce-qu’elle taxe Google qui a été beaucoup poussée par le président de la république qui a dit Google ne paie pas d’impôt c’est pas normal. Je suis complètement d’accord. Je pense que c’est pas normal que Google ne paie pas d’impôt. Cette taxe elle ne va pas aller chez Google. Ce qu’il y a d’aberrant c’est que nos sénateurs ne comprenent rien à l’économie.

Il veulent taxer Google mais en fait ils taxent les PME françaises »

Pierre Kosciusko-Morizet ajoute « L’état français va taxer les dépenses Internet de publicité de sociétés françaises vers les médias français vers les sites internet français et donc ils visent Google parce-qu’ils se disent Google ils sont basés en Irlande. ( …)

Moi je pense que ça ne va pas du tout affaiblir Google parce-que la publicité la plus rentable c’est la publicité Internet aujourd ‘hui parce que ça se mesure et donc une société qui se dit on va me taxer 1% ça va freiner les autres médias. On va voir mais je n’envisage absolument pas que ça freine les dépenses sur Internet.