Invitée de BFM Business, la présidente d’Endemol France revient sur l’histoire de la télé-réalité française et sur la forte progression de la TNT.
BFM Business : La télé-réalité a dix ans. Pour beaucoup d’observateurs, le format s’essouffle. Il n’est plus forcément en prime-time. Est-ce que c’est passé de mode ?
Virginie Calmels : ça fait longtemps qu’on nous promet la fin de la télé-réalité, alors qu’en fait on voit plutôt le contraire.
« Je pense que c’est pour ça que le public s’y retrouve :
parce que ça leur ressemble ».
D’abord derrière le vocable télé-réalité, il y a beaucoup de formats très différents. Si vous regardez bien, la télé-réalité a plutôt été une écriture nouvelle, sous l’angle du feuilleton qu’on a connu il y a quelques années, et qu’on retrouve dans de nombreux programmes.
Le documentaire a pris sa part de télé-réalité pour devenir du docu-réalité. Le divertissement aussi, le jeu notamment « Attention à la marche » avec Jean-Luc Reichmann, est de plus en plus « feuilletonant », on s’attache aux candidats. Donc il y a une notion de télé-réalité du fait des « vraies gens » qui participent.
Je pense que c’est pour ça que le public s’y retrouve : parce que ça leur ressemble. Alors bien sûr, parfois c’est parfois dans une version plus caricaturale, nos jeunes dans Secret Story par exemple. Mais globalement, on est dans la télé du réel, assez représentative de la diversité de la population.
BFM Business : En fait tout le monde fait de la télé-réalité sans forcément le dire ?
La télé-réalité a plus été une innovation dans la façon de raconter des histoires et dans la façon de les filmer. C’est un genre quand on parle de télé-réalité d’enfermement. Pour autant, cette écriture constitue une certaine forme de modernité.
A ce titre, quand le service public déclare qu’il ne s’interdit pas d’en faire, on pointe du doigt la télé-réalité d’enfermement avec éliminations. Mais la télé-réalité c’est bien d’autres chose, la BBC en fait depuis longtemps, de très beaux programmes, ce n’est pas pour autant que la notion de service public n’est pas respectée.
En outre la télé-réalité a réconcilié les jeunes avec la télé. C’est le genre de programmes qu’ils plébiscitent, sur lesquelles les audiences sont les plus élevées.
(…)
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