Au motif qu’il n’y a pas assez de place, la ville de Thonon-les-Bains, en Haute-Savoie, a décidé de « restreindre » à la rentrée prochaine l’accès des enfants de chômeurs aux cantines scolaires révèle le Dauphiné Libéré.
Le maire UMP de la commune a récemment décidé de « restreindre » à la rentrée prochaine l’accès des enfants de chômeurs aux cantines scolaires en invoquant le » manque de place ».
Christophe, demandeur d’emploi depuis la mi-mai raconte :
« Lorsque j’ai voulu inscrire mon fils de 10 ans à la cantine pour la rentrée, comme je le fais depuis quatre ans, on m’a rétorqué que quatre jours par semaine ce n’était pas possible car j’étais au chômage ».
Un père de famille joint par l’AFP et qui a préféré rester anonyme explique :
« Il est difficile d’expliquer à un enfant que d’un seul coup, parce que son père est au chômage, il n’a plus le droit d’aller à la cantine. C’est une affaire d’adulte qui ne le regarde pas ».
« donner la priorité aux familles qui travaillent et ne peuvent
pas les garder ».
A compter de septembre 2011, un justificatif de présence à un entretien d’embauche ou à une formation pour que leur enfant puisse déjeuner à la cantine, dans la limite des places disponibles, sera exigé auprès des demandeurs d’emploi. Cette mesure est désormais imposée par le règlement intérieur, voté par le conseil municipal de Thonon-les-Bains en avril dernier.
Jean Denais, maire de Thonon-les-Bains se défend se vouloir stigmatiser les chômeurs :
« On n’a jamais voulu stigmatiser les chômeurs, mais face à des problèmes de places, nous avons dû établir un critère, qui nous semble juste, celui de la disponibilité des parents ».
Le maire, s’appuie sur les chiffres qui ont augmenté : 440 repas quotidiens ont été servis en moyenne en 2000 contre 652 en 2010 par les restaurants scolaires de la commune.
« Nous ne voulons pas priver les enfants de chômeurs de cantine, mais donner la priorité aux familles qui travaillent et ne peuvent pas les garder. D’ailleurs, le premier mois de chômage, le temps pour le parent de s’adapter, les enfants sont accueillis normalement » indique l’élu.
Pour Christophe, demandeur d’emploi « Le planning mensuel de réservation, destiné uniquement aux parents chômeurs, nous pointe du doigt, alors que nous sommes loin d’être fiers de la situation dans laquelle nous sommes. En plus dans mon cas, j’aurais de toute façon payé la cantine au tarif intermédiaire soit 3,81 euros » indique t-il.
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