La droite est inquiète après l’annonce surprise de la candidature à la présidentielle de Dominique de Villepin et dénonce une « posture » qui « divise ».
Nombreux étaient ceux quii pensaient que M. de Villepin organisait plutôt une sortie en douceur de la compétition présidentielle après l’abandon par presque tous ses soutiens parlementaires dont plusieurs ont rejoint Nicolas Sarkozy.
Marie-Anne Montchamp, ex-villepiniste, secrétaire d’Etat aux Solidarité a déploré « une candidature de témoignage ».
Le responsable UMP Valérie Rosso-Debord a brandi « le risque d’un 21 avril à l’envers », en appelant la droite à se rassembler face à la gauche et au FN.
Le député Eric Raoult estime que l’ex-Premier ministre veut surtout montrer qu' »il existe ». « On peut être candidat en décembre et soutien en mars », a-t-il déclaré.
Jean-Louis Borloo, président du Parti radical, a jugé que l’annonce de Villepin était « une grande mauvaise nouvelle » pour François Bayrou, « pas pour Nicolas Sarkozy ».
Selon le politologue Frédéric Dabi « Le moins que l’on puisse dire, c’est que Dominique de Villepin n’est pas dans une spirale positive au moment où il lance sa candidature ».
Il ajoute « On peut penser que son score actuel dans les sondages peut se justifier parce que les gens pensaient qu’il n’irait pas » et précise « pour lui, le juge de paix, ce sera les prochaines enquêtes qui prendront ou non en compte son annonce de candidature ».
La ministre de l’Apprentissage, Nadine Morano, a dénoncé « une candidature de posture ». « Dans cette période de crise grave, se lancer dans une candidature solitaire est dangereux » a a le présenté l’ancien Premier ministre comme « un homme seul, sans moyens financiers, sans mouvement politique ».
En référence à l’antienne de Villepin, Nadine Morano a estimé que « l’intérêt général » était de faire bloc autour de Nicolas Sarkozy.
Le politologue Frédéric Dabi estime que les risques, pour Nicolas Sarkozy, d’un émiettement de la droite avec la multiplication des petites candidatures: Dominique de Villepin, Christine Boutin, Dupont-Aignan, Morin, Nihous sont bien présents et souligne que « ces 3 à 4% peuvent manquer à Nicolas Sarkozy mais le président semble pour l’instant à l’abri d’un 21 avril », selon lui.
En se déclarant candidat à la présidentielle, dimanche soir, sur TF1, l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac a créé la surprise à droite comme à gauche.
« J’entends défendre une certaine idée de la France (…), j’ai une conviction: le rendez-vous de 2012 sera le rendez-vous de la vérité, du courage et de la volonté », a estimé le fondateur de République solidaire (RS).
« Vous verrez que dans cette campagne de 2012, il y aura des surprises, beaucoup de surprises », a-t-il précisé en témoignant sa « confiance dans la capacité des Français à discerner ce qu’est l’intérêt général » a déclaré Dominique de Villepin dimanche au JT de 20h de TF1.
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