Près de 28 ans après les faits, l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) va comparer les enregistrements des appels du ou des corbeaux, avec les voix des différents protagonistes de l’affaire Grégory.

Le petit Grégory Villemin, 4 ans, avait été retrouvé noyé dans la Vologne (Vosges) le 16 octobre 1984, pieds et poings liés.

Afin d’aller au bout de ce qui est techniquement possible grâce à l’évolution de la science, la justice avait ordonné le 20 octobre 2010, six nouvelles analyses, demandées par les parents du petit Grégory.

Les trois premières analyses portaient sur la recherche d’ADN et n’avaient donné aucun résultat probant.

Reste désormais à comparer les voix du corbeau avec celles des protagonistes de l’affaire…

Depuis, les appels téléphoniques du ou des corbeaux à la famille Villemin, il y a bientôt 30 ans, ces enregistrements ont été numérisées et par ailleurs, les voix des protagonistes recueillies par les journalistes à cette époque ont été archivées à l’Institut national de l’audiovisuel (INA).

Me Thierry Moser, avocat de la famille Villemin a indiqué que la comparaison sera bientôt possible.

« Ce qu’il y a de nouveau aujourd’hui, c’est que la cour d’appel

va décider d’aller plus avant »

L’avocat a précisé « Les gendarmes de l’IRCGN, après consultation des techniciens, ont répondu que l’expertise peut être tentée malgré les difficultés de faisabilité».

« Ce qu’il y a de nouveau aujourd’hui, c’est que la cour d’appel va décider d’aller plus avant». «Nous allons passer à l’expertise proprement dite. L’IRCGN nous a fait savoir que l’expertise des bandes peut donner des résultats exploitables», a ajouté l’avocat.

La présidente de la chambre de l’instruction devrait prochainement prendre une «ordonnance de commission d’expert».

Selon le quotidien L’Est Républicain, le laboratoire Bionnis a été chargé de recherches ADN complémentaires sur les courriers du ou des corbeaux.

Par ailleurs, le prélèvement de l’ADN d’une vingtaine de protagonistes, ainsi que la comparaison avec les lettres du corbeau de plusieurs écrits découverts chez certains d’entre eux a été demandé par Jean-Marie et Christine Villemin, les parents de Grégory, de même qu’ une expertise ADN cette fois des vêtements et des chaussures de l’enfant qui n’ont jamais été analysés.

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