Le déplacement du ministre de l’Intérieur Manuel Valls mardi à Amiens après les violences urbaines qui ont eu lieu dans certains quartiers, dans la nuit de lundi à mardi a donné lieu à des sifflement et huées à son arrivée à la mairie.
Auparavant le ministre a été pris à partie par des riverains en colère, à son arrivée dans les quartiers Nord de la ville.
« Je ne suis pas venu pour qu’on passe au Kärcher ce quartier »
Le ministre de l ’Intérieur a déclaré «Rien n’excuse qu’on puisse utiliser des armes, tirer sur les forces de l’ordre et brûler des équipements publics. Le message que je suis venu faire passer ici, que j’adresse aux élus, avec qui je souhaite travailler, est un message d’ordre républicain. La loi, l’ordre républicain et la justice doivent retrouver toute leur place, ici, à Amiens» a indiqué Manuel Valls, lors d’un point presse.
Répondant à ceux qui le comparent à Nicolas Sarkozy, qui fut ministre de l’Intérieur avant d’être président de la république, Manuel Valls a déclaré «Je ne suis pas venu pour qu’on passe au Kärcher ce quartier. Je ne suis pas venu pour mettre en cause une communauté, des jeunes dans leur ensemble, je suis venu dire qu’ici (…) la loi et la justice doivent passer. Il ne peut pas y avoir dans notre pays une autre réponse», a-t-il indiqué.
La veille dès 23 heures, le secteur a été mis à sac par une centaine de jeunes qui ont incendié des poubelles et des voitures et élevé des barricades pour empêcher l’accès à plusieurs rues.
L’arrivée des forces de l’ordre n’a fait qu’accroître la violence, montée d’un cran.
Dans leur maison, les riverains ont assisté, à de véritables scènes de guérilla urbaine.
Le maire PS d’Amiens, Gilles Demailly, a dit être sous le choc et a décrit des «scènes de désolation» avec «partout des poubelles et des voitures brûlées».
Le maire a précisé «Il y a des incidents réguliers, mais cela fait des années que je n’ai pas connu une nuit aussi violente avec autant de dégradations».
Précisant «ça fait des mois» qu’il réclamait des moyens «car la tension montait dans le quartier».
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