Jeudi à Bruxelles les dirigeants européens peu disposés à compromettre leurs intérêts nationaux au nom d’une Europe qui ne fait plus rêver leurs concitoyens, se sont réunis pour trouver un accord sur le projet de budget européen pour la période 2014-2020.

La nécessité de faire des compromis a été soulignée par le chef de l’Etat français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel.

« Nous n’accepterons pas de solutions

inacceptables » ( Mario Monti)

La chancelière a prévenu « L’Allemagne s’engagera dans les négociations de manière très constructive, mais représentera également ses propres intérêts ».

De son côté M. Hollande a estimé « L’Europe, c’est un compromis, chacun doit venir avec ses positions, les défendre, chercher quelle est la meilleure voie pour emmener l’Europe pour sept ans ».

Selon un haut responsable européen impliqué dans les négociations, les deux principaux dirigeants de l’UE sont arrivés au sommet sans avoir arrêté une position commune.

François Hollande s’est dit confiant. « Je suis sûr qu’avec l’Allemagne nous allons, comme toujours, être les moteurs pour permettre ce compromis », a-t-il déclaré à son arrivée dans le Conseil.

Mme Merkel s’est montrée plus mesurée sur les chances de parvenir à un accord lors de ce sommet « Il est possible que nous ayons besoin d’une nouvelle étape » a déclaré la chancelière.

Mariano Rajoy chef du gouvernement espagnol a évoqué un autre sommet pour parvenir à arracher un accord. « S’il n’y a pas d’accord ce ne sera pas dramatique », a dit M. Rajoy.

M. Monti a indiqué « Nous n’accepterons pas de solutions inacceptables ».

Le président social-démocrate allemand du Parlement européen Martin Schulz a indiqué « J’ai l’impression qu’il sera très difficile de parvenir à un compromis équitable ».

Le Premier ministre britannique David Cameron s’est montré peu disposé à faire des concessions :

« Je ne suis pas content du tout (des propositions sur la table), je vais négocier durement pour obtenir un bon accord pour les contribuables britanniques et européens et je veux conserver le rabais britannique », a indiqué David Cameron.

Un budget de 973 milliards d’euros en engagements sur la période 2014-2020, soit 1,01% du PIB européen a été proposé par M. Van Rompuy.

Cette proposition jugée insuffisante par M. Cameron et ses alliés, prend en compte des coupes atteignant 75 milliards d’euros dans toutes les politiques, faites dans la demande de 1.047 milliards d’euros de la Commission.

Des ajustements dans la proposition d’Herman Van Rompuy provenant de coupes dans les financements alloués pour les politiques de croissance (Grands réseaux, Recherche et Innovation) afin de relever le montant des enveloppes pour la Politique agricole commune et pour les politiques de la Cohésion ont été jugés possibles par M. Van Rompuy.

Les Français veulent absolument conserver la PAC.

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