Lors de la grande conférence de presse donnée vendredi 9 août à Washington par le président américain Barack Obama, une série de mesures visant à « davantage de transparence », afin de « faire en sorte que les Américains puissent avoir confiance dans le fait que nous respectons nos intérêts et nos valeurs » ont été annoncées.

le renseignement, entre dans une « nouvelle ère » avec « davantage de supervision,

de transparence et de garde-fous ».

L’un de ses articles a en effet été utilisé par l’administration pour justifier la collecte des métadonnées téléphoniques (durée des appels, numéros appelés) par la NSA, puissante agence chargée des interceptions électroniques.

Suite aux les révélations d’Edward Snowden, un ancien consultant réfugié en Russie, M. Obama a dit sa volonté de « travailler avec le Congrès pour mettre en place des réformes appropriées » de la disposition du Patriot Act qui chapeaute ces opérations, mis en place peu après les attentats du 11-Septembre.

Lors de sa conférence l’essentiel de celle-ci a porté sur les programmes de l’Agence de sécurité nationale (NSA) révélés par ‘Edward Snowden ( Prism) quant à la surveillance de la NSA.

Le président américain a promis dans le renseignement, une « nouvelle ère » avec « davantage de supervision, davantage de transparence et de garde-fous ».

Le président américain a dit comprendre « les inquiétudes de ceux qui craignent qu’il pourrait y avoir des abus » assurant que les Etats-Unis ne souhaitaient pas espionner « les citoyens ordinaires ».

Barack Obama, interrogé sur Snowden a estimé qu’il n’était pas « un patriote » précisant que le programme de collecte des métadonnées, dénoncé par le jeune consultant, début juin, est « un outil important dans nos efforts pour prévenir les complots terroristes », a t-il affirmé.

Le renforcement de la supervision par la Cour de surveillance du renseignement étranger (la FISC) qui consiste en un un tribunal secret de onze juges qui autorise la NSA à réclamer auprès des opérateurs téléphoniques et Internet les données de leurs clients a été évoqué parmi les pistes envisagées par le président américain.

Pour assurer l’équilibre entre sécurité et vie privée, le président américain envisage d’instaurer une « voix indépendante » dans le dialogue avec la cour. Actuellement, les juges statuent sur des requêtes du gouvernement sans contradiction.

M. Obama a précisé une autre mesure, la divulgation « d’autant d’informations que possible sur ces programmes » de surveillance.

Il a ajouté « Nous avons déjà déclassifié un nombre sans précédent d’informations à propos de la NSA. Mais nous pouvons aller plus loin », a-t-précisé en évoquant la base légale du programme de collecte des métadonnées.

Un site Internet « servira de plate-forme à davantage de transparence » sur « ce que font et ne font pas » les agences de renseignement et la NSA nommera un responsable chargé de la vie privée et des libertés publiques.

« Toutes ces mesures sont destinées à faire en sorte que les Américains puissent avoir confiance dans le fait que nous respectons nos intérêts et nos valeurs » a affirmé le président américain.

« Nos services de renseignement se concentrent sur la recherche d’informations nécessaires pour protéger le peuple et, dans de nombreux cas, protéger ses alliés », a-t-il poursuivi.

L »première étape cruciale vers un dialogue démocratique nécessaire depuis longtemps »,a été saluée par l’association de défense des libertés sur Internet CDT et a appelé le Congrès à agir sans délai « pour mettre fin à la collecte en masse des données téléphoniques des Américains ».

Brendan Buck, porte-parole du président de la Chambre des représentants a expliqué que la mission première du renseignement ne devait être oubliée « La transparence est importante, mais la Maison Blanche doit assurer que la réforme ne compromettra pas l’intégrité » des programmes de surveillance.

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