Le seuil de 1,50 euro le litre de super sans plomb, prix moyen sur le territoire qui constitue un record jamais atteint, pourrait être franchi ces prochains jours compte tenu de l’évolution à la hausse des cours du pétrole brut.
Le litre à 2 euros n’est plus du tout inenvisageable à court terme estiment les spécialistes.
Le président de Total, Christophe de Margerie explique qu’il « ne fait aucun doute » que le litre de super va atteindre ce seuil symbolique.
Selon Christophe de Margerie « la vraie question, c’est quand ? Il faut espérer que cela n’arrive pas trop vite, sinon les conséquences seront dramatiques » souligne -t-il dans Le Parisien.
Le prix du super sans plomb 95 a dépassé 1,53 euro/litre en moyenne, atteignant un plus haut niveau historique.
Christophe de Margerie considère « utile » la mise à contribution de la filière pétrolière pour enrayer la hausse du prix des carburants.
Il ajoute même si « cela ne fait jamais plaisir d’apprendre un matin que nous allons encore être taxés ».
Afin de financer une revalorisation du barème kilométrique,le gouvernement a décidé de taxer les pétroliers à hauteur de 115 millions d’euros.
« Cette contribution ne peut constituer toutefois qu’une solution à très court terme » estime Christophe de Margerie, car selon lui « à plus long terme, ce ne sera pas suffisant ».
« Il faudrait pouvoir stopper la flambée
du prix du pétrole » ( PDG de Total)
Le PDG de Total considère qu’ »il faudrait pouvoir stopper la flambée du prix du pétrole » et « cela n’est pas en notre pouvoir ».
Il précise « La vraie solution ne peut être que globale : il faut miser sur les investissements, passer à la vitesse supérieure sur les économies d’énergies et diminuer la consommation ».
Les mesures d’aide aux automobilistes annoncées par le gouvernement ne représenteront qu’une « somme dérisoire, soit une vingtaine d’euros en moyenne », qui « ne bénéficiera même pas aux ménages les plus modestes, qui ne sont pas imposés » a estimé la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (FNAUT).
La Fédération a demandé au gouvernement de lancer « une grande campagne d’information sur les alternatives existantes à la voiture et les avantages de l’écoconduite« , qui permet, selon elle, de réduire d’environ 20% la consommation de carburant.
Le signal d’alarme sur le prix du baril a été lancé par l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans son rapport mensuel. « Il y a un vrai risque qu’un pétrole se maintenant à plus de 100 dollars le baril ne soit pas compatible avec le rythme de la reprise économique ».
L’AIE indique avoir déjà constaté que « la croissance de la demande mondiale de pétrole montre des signes de ralentissement depuis quelques mois, affectée par les prix très élevés ».
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