Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian invité samedi 12 janvier 2013 au JT de 20 heures de France 2 a expliqué à propos de l’échec de l’opération commando lancée en Somalie pour tenter d’exfiltrer un otage français, agent de la DGSE et dont la décision avait été prise il y a plusieurs jours par le président Hollande :
« Il fallait prendre le risque »
« Il fallait prendre le risque parce que Denis Allex (il s’agit sans doute d’un pseudo pour cet agent français du renseignement, ndlr) est enfermé dans des conditions inhumaines depuis trois ans et demi, que les négociations étaient irréalisables et que nous avions la certitude qu’il se trouvait dans ce lieu », a déclaré le ministre.
Jean-Yves Le Drian a ajouté « Tout le monde savait que dans ce genre d’opérations il y a des risques majeurs. Le Shebab de Somalie est un groupe très radical, lié à Al-Qaïda et qui n’hésite devant rien », a-t-il précisé.
Le ministre de la Défense a ajouté que l’’assaut, « préparé depuis un certain temps » a été reporté à plusieurs reprises et l’opération a finalement été lancée à 2h, heure locale, samedi matin (minuit à Paris) ?
Une cinquantaine de commandos du service action (SA) de la DGSE à bord d’au moins cinq hélicoptères du GAM 56 « Vaucluse » (unité d’hélicoptères et d’avions de l’armée de l’air dédiée à la DGSE) et du Commando des opérations spéciales (COS) ont mené l’attaque a indiqué une source dans les milieux du renseignement français.
L’assaut a été donné dans une localité située au sud de Mogadiscio, Bulomarer dans une zone très arborée et habitée, un environnement difficile pour ce type d’opération.
Le ministre de la Défense a précisé « Il y a eu des combats d’une grande violence (…) La résistance a été plus forte que prévu ».
Jean-Yves Le Drian a estimé que l’opération n’a pas atteint son objectif, ne permettant pas d’exfiltrer l’otage précisant que « tout porte à croire qu’il a été assassiné, après, par ses geôliers ».
De leurs côtés les islamistes somaliens shebab affirment que l’otage est « toujours en sécurité, loin du lieu de bataille » et qu’il sera jugé « dans les deux jours. »
Au cours de l’opération, un militaire français, pilote d’hélicoptère, le lieutenant Boiteux, a été abattu et un autre est porté disparu.
Les 17 islamistes somaliens shebab ont été abattus, selon le ministre de la Défense.
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