Ecarté de France Inter la semaine dernière, l’humoriste Gérald Dahan brocarde mercredi les dirigeants de France Inter dans une interview accordée au journal Sud Ouest :
Il estime redouter une « collusion » entre la station et « le pouvoir ».
« Le fait d’être convoqué 24 heures seulement après ma chronique (jeudi) sur Michèle Alliot-Marie (alors présente dans le studio, ndlr) ne laisse pas beaucoup de place au doute » estime l’humoriste, originaire de Cognac (Charente).
« Cela prouve (…) que les dirigeants de France Inter ont le doigt sur la couture du pantalon et que l’on s’achemine vers une certaine forme d’autoritarisme. Ou tout du moins qu’on est dans un climat de peur des dirigeants politiques dont dépend le service public » précise-t-il encore.
Selon Gérald Dahan « Cette peur est tellement palpable que j’ai sincèrement l’impression qu’il y a une collusion entre France Inter et le pouvoir. Ou du moins une autocensure, et c’est peut-être pire » poursuit l’humoriste.
La direction de la radio avait annoncé vendredi que le contrat de M. Dahan, entamé en septembre, n’avait pas été renouvelé car il arrivait à échéance.
Philippe Val lui aurait « toujours dit d’y aller à fond » .
Gérald Dahan affirme au sujet de Philippe Val directeur de France Inter qu’il dit connaître « depuis Charlie Hebdo » lui aurait « toujours dit d’y aller à fond » .
Il ajoute que « lorsqu’il a pensé à (lui) cet été pour l’émission ‘Parlez-moi d’humour’ », il l’avait encouragé « à aller encore plus loin, quitte à être ‘borderline’ ».
En ce qui concerne les propos de la directrice adjointe de France Inter Laurence Bloch, qui a affirmé samedi dans Le Parisien que l’« argument politique » avancé par Gérald Dahan était « un cache-misère de (sa) médiocrité », l’humoriste répond « que c’est l’inverse, c’est leur médiocrité qui est le cache-misère d’un lien politique inquiétant, ou du moins de leur peur panique de perdre leur place ».
Le journal Sud Ouest indique par ailleurs que le cabinet de la garde des Sceaux a précisé n’avoir effectué aucune intervention auprès de la direction de France Inter après la chronique de l’humoriste à laquelle était présente la ministre.
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