Au lendemain de la déclaration de Rémy Pflimlin qui, lors d’un débat organisé jeudi par le Club de la presse de Strasbourg, a critiqué le site d’informations Mediapart lequel a diffusé les enregistrements de l’héritière Bettencourt, la réaction d’Edwy Plenel, fondateur de Mediapart, ne s’est pas faite attendre.
Par ailleurs, dans un communiqué la SDJ de Mediapart souhaite « bon courage aux journalistes de France Télévisions », et Edwy Plenel appelle pour sa part « les collègues du service public à défendre leurs valeurs. »
Le secrétaire général du SNJ-CGT de France Télévisions, Jean-François Téaldi, dénonce sur le Post des propos « scandaleux ».
« Pflimlin qui parlait sans arrêt d’indépendance et qui n’appréciait pas qu’on lui parle de la sienne, vient de franchir pour la première fois la ligne blanche. C’est scandaleux de s’attaquer à des journalistes professionnels » déclare Jean-François Téaldi.
Le secrétaire général du SNJ-CGT de France Télévisions déclare « s’inquièter pour l’avenir à France Télévisions »
Il estime par ailleurs « regretter que les rédactions de France Télévisions n’aient pas les moyens de mener des investigations comme Mediapart sur l’affaire Bettencourt ».
Le secrétaire général du SNJ-CGT de France Télévisions déclare « s’inquièter pour l’avenir à France Télévisions » et rappelle que « Rémy Pflimlin avait déjà un peu dérapé lors de son audition devant le CSA. Il avait dit que le service public n’était pas là pour reprendre des rumeurs sorties sur le Net. Je l’avais interpellé là-dessus il avait éludé la question. »
Jeudi le président de de France Télévisions, Rémy Pfimlin avait déclaré que le site Médiapart constituait «une dérive à la big brother» et a estimé qu’il délivrait une une information «manipulatrice» et «publicitaire».
Evoquant l’affaire Bettencourt un journaliste a déclaré à Rémy Pfimlin au cours d’un débat« Une information qui sortira sur Médiapart qui est un nouveau média ne sortira pas ni sur TF1 ni sur la Trois ni sur la Deux ».
Rémy Pfimiln lui a répondu « Moi je pense que l’affaire dont tu parles peut sortir et probablement de façon plus sérieure et moins émotionnelle et moins manipulatrice et moins publicitaire que sur Médiapart mais de façon plus respectueuse ».
Le président de France Télévisions a ajouté : « Ce que tu décris faciné par Médiapart c’est des dérives à la Big Brother qu’on va vivre dans les années et mois qui viennent.
Parce que plus ça sortira sur le net plus je serais repris plus je pourrais dire regardez comme je suis indépendant et plus je suis démenti le lendemain.
Donc c’est typiquement ce que je souhaite éviter. (…) A France Télévisions on ne peut pas se permettre de sortir des infos qui sont démenties le lendemain » a affirmé Rémy Pfimlin.
» les déclarations de Rémy Pflimlin montrent que la procédure de nomination par le président de la République a eu des conséquences sur sa liberté «
En réponse, Edwy Plenel a estimé que « les déclarations de Rémy Pflimlin montrent que la procédure de nomination par le président de la République a eu des conséquences sur sa liberté, sur son intelligence, sur sa compétence ».
« Dans l’affaire Bettencourt, les faits révélés par Mediapart sont connus, ils ont été validés, confirmés, cautionnés par la justice », poursuit Edwy Plenel sur le site du Post et rappelle que « c’est Mediapart qui a révélé les infos sur la régie publicitaire de France Télévisions. »
Edwy Plenel ajoute « J’aurais tendance à plaindre Pflimlin. Ses déclarations montrent que la procédure de nomination par le président de la République a des conséquences sur sa liberté, sur son intelligence, sur sa compétence. Il ne fait que se soumettre au désir de celui qui l’a nommé. C’est une caricature de ce que j’appelle le journalisme de gouvernement. C’est un exemple de servitude volontaire. »
Partager : |
|
Tweet |
|
|
|