Jeudi 30 août François Hollande en déplacement à Madrid a réagi à sa chute de popularité ainsi qu’à celle du gouvernement, 3 mois seulement après son élection.
Le chef de l’état a attribué cette baisse de popularité à «l’inquiétude» et au «doute» nés de la crise économique.
François Hollande n’entend pour autant ni «accélérer» ni «ralentir» le rythme de ses réformes a t-il déclaré après une rencontre avec la communauté française à la résidence de l’ambassadeur de France.
«Je n’ai pas accélérer ou à ralentir, j’ai à prendre des décisions pour mon pays» a déclaré le président de la République.
Il a ajouté «Je suis élu sur un mandat de cinq ans, mais ce n’est pas parce que j’ai cinq ans devant moi que je dois reporter les choix», a-t-il précisé assurant que ces choix «seront fait en rythme, en ordre, en cohérence» a t-il poursuivi devant la presse.
Une situation «plus grave que celle qui avait été anticipée».
Le chef de l’Etat a précisé «Il y a une situation qui est grave, peut-être plus grave même que celle que celle qui avait été anticipée par les uns comme par les autres puisque nous sommes dans une croissance qui est quasi nulle et avec un chômage record», a t-il admis.
Précisant que la responsabilité revenait selon lui aux «prédécesseurs».
«Il nous faut agir et c’est pourquoi les premières décisions ont été sur l’emploi et le redressement des comptes publics», a-t-il poursuivi en précisant que figurait en tête de l’agenda gouvernemental, l’amélioration du marché du travail.
«Dire la vérité sur la crise»
Auparavant François Hollande avait déclaré lors d’un point de presse conjoint avec le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy :
«Ce qui est vrai c’est quand la croissance n’est pas au rendez-vous, quand il y a des efforts qui sont demandés, quand il y a de l’inquiétude, quand il y a des prix qui ne sont pas maîtrisés, il y a forcément un doute qui s’installe dans les opinions publiques» avait-il indiqué.
«Mon rôle, c’est de pouvoir dire la vérité sur la situation, sur la crise elle est grave, la récession en Espagne, en Italie, dans la plupart des pays européens, croissance nulle en France, déclin de l’activité économique à un moindre niveau en Allemagne», avait poursuivi le chef de l’état.
«Je dis la vérité aux Français», avait souligné François Hollande qui rappelle que son objectif consiste d’abord à «redresser» les finances publiques françaises puis engager des discussions pour améliorer la «compétitivité» et «régler les problèmes de la zone euro».
«Je ne me détourne en aucune manière rien de ces trois objectifs, sérieux budgétaire, croissance et emploi, compétitivité, et puis mise au clair de nos choix dans la zone euro de façon à ce que nous puissions dans les prochains mois avoir des perspectives et donc de l’espoir», avait-il encore déclaré.
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