Après la publication du rapport sur l’intégration remis vendredi au premier ministre Jean-Marc Ayrault, le chef de l’État en déplacement en Guyane, a tenu à marquer vendredi soir, ses distances avec les commentaires faits par Matignon.
Le président, a recadré depuis Cayenne le premier ministre qui a commandé un rapport explosif dans l’opinion publique sur l’intégration.
Le ministre de l’intérieur Manuel Valls a déclaré sur BFMTV que certains aspects – de ce rapport – sont « inacceptables »
Ce rapport compte parmi ses propositions, le retour du voile à l’école ou encore «la reconnaissance de toutes les langues de manière identique», qu’il s’agisse du français, de l’arabe ou des langues africaines.
François Hollande a réagi dès son arrivée à l’aéroport de Cayenne, en Guyane de façon très nette à la publication de ce rapport explosif publié sur le site de Matignon.
«Ce n’est pas du tout la position du gouvernement». ( Hollande)
Les conseillers de l’Élysée se refusaient « officiellement » à tout commentaire. Mais la consternation dominait dans l’entourage du chef de l’état.
Selon un proche cité par Le Figaro : «Mettre en ligne un rapport sur un sujet aussi sulfureux, qui intéresse tous les Français et qui comporte des propositions aussi incompréhensibles, est d’une naïveté sans nom, d’une inconscience absolue! À trois mois des municipales, c’est une main tendue au Front national. Tout cela est politiquement incompréhensible.» a t-il ajouté.
Selon un proche du président «Hollande n’a pas pu ne pas appeler Ayrault pour lui demander de rectifier au plus vite».
Jean-Marc Ayrault a tenté d’apaiser la situation sans mettre en cause directement les 250 experts à l’origine de ces propositions et dont il avait souligné mi-novembre «la grande qualité des travaux».
Le premier ministre a du expliquer que le gouvernement ne veut «évidemment pas» introduire à nouveau les signes religieux à l’école et a rappelé qu’il avait voté la loi d’interdiction dans les écoles, des signes religieux.
Autre signe de désaccord avec l’Elysée, la réforme fiscale, annoncée par le premier ministre qui a été en partie remise en question par François Hollande en marge de son déplacement au Brésil oùil était accompagné par une délégation de 50 chefs d’entreprise.
Le chef de l’état a rappelé que la condition de cette réforme passait d’abord par la baisse des dépenses en précisant «Sinon, il n’y pas de marge de manœuvre», a t il ajouté à propos de cette «remise à plat» de la fiscalité, conscient des inquiétudes que suscite cette réforme fiscale.
«On ne veut pas refaire ce qu’on a déjà fait», a t-il ajouté en citant notamment le crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE), qui mécontente l’aile gauche de sa majorité, celle-ci estimant cette mesure comme un cadeau fait aux entreprises.
François Hollande a souligné «Tout ce qui a été fait n’est plus à faire» a t-il précisé en affirmant vouloir maintenir une certaine «stabilité».
(Vidéo) Valls : « certains aspects – du rapport- sont inacceptables »
(Vidéo) « L’intégration dans notre pays est un échec » (Manuel Valls)
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