L’Exil fiscal a été régulièrement évoqué dans les médias depuis plusieurs semaines mais sans jamais citer vraiment de chiffres sur l’ampleur du phénomène.
Emmanuel Lechypre éditorialiste économique « A Bercy on nous dit que ce n’est que quelques cas par an, on ne sait pas trop.
» pour beaucoup ce sont des jeunes qui partent »
On nous cite l’exemple de chiffres qui sont par exemple assujettis à l’ISF et qui ont quitté la France.
Quelques centaines de cas en 2010. Mais quand même, il n’y a pas pire aveugle que celui qui n’a pas envie qui ne veut pas voir.
Et donc on arrive par ailleurs à avoir des chiffres, on sait qu’en Suisse il y a 2000 Français qui sont soumis au fameux impôt sur le forfait.
Le fameux impôt avantageux. Donc on se doute bien que si ils sont au forfait c’est parce- qu’ils sont riches. Et qu’ils sont partis en partis pour cette raison.
On sait qu’en Belgique par exemple on a à peu près 60.000 exilés fiscaux, pas des expatriés et si on n regarde tous les registres consulaires dans les grandes villes qui peuvent être des pôles de délocalisation, on arrive globalement à une de centaine de milliers de Français qui ont quitté la France aujourd’hui pour des raisons fiscales.
Pour savoir si le phénomène s’’accélère, on a été voir des banquiers suisses et des avocats fiscalistes belges, des agents immobiliers parisiens.
Eh bien oui, il y a bien une accélération du phénomène.
Là où ces professionnels traitaient deux ou trois dossiers d’exils fiscal par mois, eh bien ils en traitent aujourd’hui, une dizaine au moins, soit 4 à 5 fois plus.
Tous cela à un coût pour l’économie française, pour les recettes fiscales. Si on considère qu’il y 1500 personnes à 2000 personnes qui vont partir d’ici à fin 2013, ça pourrait coûter plus d’une centaine de millions d’euros de recettes fiscales.
Ca pourrait coûter 25.000 à 30.000 créations d’emplois, puisque ce sont pour beaucoup, des jeunes qui partent.
Et puis ça pourrait coûter 25 à 30 milliards d’investissements qui ne sont pas faits en France mais à l’étranger parce que ce qui est nouveau c’est le profil des gens qui partent.
Ce ne sont plus gens qui ont 60 à 70 ans et40 à 50 millions d’euros de fortune, ce sont des jeunes des quadras qui ont moins d’une dizaines de millions mais qui veulent aller chercher meilleure fortune ailleurs » a expliqué l’éditorialiste économique.
Voir aussi :(Vidéo) « les Européens ont le choix entre la survie ou le déclin » (Jacques Delors )
Pourquoi les entrepreneurs quittent la France ?
Partager : |
|
Tweet |
|
|
|