Actuellement incarcéré, l’homme d’affaires, Ziad Takieddine est soupçonné d’avoir menti sous serment à l’un des juges instruisant l’affaire Karachi.
Plusieurs fois été mis en examen dans cette instruction, l’homme d’affaires franco-libanais Ziad Takieddine est soupçonné d’un rôle central dans des rétrocommissions sur des contrats d’armement.
Soupçonné d’avoir voulu fuir la France, Ziad Takieddine été placé fin mai en détention provisoire et a été renvoyé en correctionnelle le 13 août, pour « faux témoignage » à un magistrat.
L’ordonnance de renvoi en correctionnelle a été signée par la juge Sabine Kheris le 13 août du chef de « faux témoignage » . Il lui est notamment reproché d’avoir menti sous serment à l’un des juges instruisant l’affaire Karachi, Marc Trévidic.
jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende
pour pour faux témoignage sous serment devant un juge
Les causes de l’attentat de Karachi du 8 mai 2002 qui a fait 15 morts, dont 11 salariés français de la Direction des Constructions navales, DCN, font l’objet d’une enquête de la part du juge antiterroriste Marc Trévidic.
Un lien entre cette attaque et la fin du versement de commissions en marge du contrat Agosta est fortement soupçonné par les enquêteurs.
L’instruction a démontré que les affirmations de Ziad Takieddine faites au juge , Marc Trévidic le 15 avril 2010, selon lesquelles il n’aurait joué aucun rôle dans la signature en 1994 du contrat Agosta, portant sur la vente de sous-marins au Pakistan, tel qu’il l’avait affirmé ont été contredites.
Le volet financier des rétrocommissions sur des contrats d’armement, dont Agosta a été confié aux juges Renaud van Ruymbeke et Roger Le Loire qui enquêtent sur un éventuel financement occulte de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995 .
Ziad Takieddine aurait permis d’obtenir la signature du contrat d’armement avec la France, dans un réseau supposé avoir joué de son influence auprès de personnalités pakistanaises.
Des liens avec la société Mercor France, une société ayant reçu des commissions sur les contrats d’armement, ont également été démontrés par l’instruction .
Les peines passibles pour faux témoignage sous serment devant un juge peuvent atteindre jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende.
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