En déplacement jeudi à Orléans (Loiret), Nicolas Sarkozy a fait le bilan fde sa politique de lutte contre la délinquance.
Le chef de l’état s’est engagé à ce que les fonctionnaires de police et de justice qui ont commis un «faute» dans le cadre de l’affaire Laëtitia soient «sanctionnés».
« Quand on laisse sortir de prison un individu comme le présumé coupable sans s’assurer qu’il sera suivi par un conseiller d’insertion, c’est une faute. Ceux qui ont couvert ou laissé faire cette faute seront sanctionnés, c’est la règle » a déclaré le chef de l’état.
Cette déclaration a provoqué la colère des magistrats.
Dès jeudi les juges du tribunal de Nantes ont réagi en suspendant toutes les audiences puis ont décidé à l’unanimité «une semaine sans audience».
Fait extrêmement rare, tous les magistrats du tribunal, y compris ceux du parquet ont voté cette décision.
Pour Jacky Coulon, secrétaire de la section locale de l’Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire) « Le chef de l’Etat recherche des boucs émissaires mais ces dysfonctionnements sont en lien avec le manque de personnels pénitentiaires et de juges d’application des peines ».
Les magistrats appuyés par les policiers, réclament dans un communiqué, « l’engagement des plus hautes instances de l’État à ne mettre en oeuvre aucune procédure disciplinaire et la reconnaissance publique que les magistrats et les fonctionnaires ne sont en rien responsables du crime commis à Pornic ».
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