Nicolas Sarkozy a été accusé mercredi par plusieurs ténors socialistes d’avoir engagé « des nominations en série à des postes-clés de l’Etat » y voyant un signe de « fébrilité » de l’Elysée et une volonté de « verrouillage », à 5 mois de l’élection de la présidentielle.
Mercredi le journal Libération a indiqué qu' »à la veille d’entrer en campagne, le chef de l’Etat a installé des intimes et des hommes de confiance aux postes-clés de la justice, de la police et de la finance ».
Le quotidien estime « acquise » la nomination de M. Musca, à la CDC (Caisse des dépôts et consignation), ou encore celle d’André Ride, directeur de l’inspection des services judiciaires comme procureur général à Bordeaux, pour « avoir à l’oeil l’affaire Bettencourt » précise-t-il.
Pr ailleurs dans un communiqué François Rebsamen, sénateur-maire de Dijon et chef de file des sénateurs PS et responsable de la sécurité dans l’équipe de François Hollande a indiqué « Magistrature, police, préfectorale, les nominations des amis de Nicolas Sarkozy aux postes-clés de la République s’accélèrent ».
Pour François Rebsamen « C’est sans doute le signe de sa fébrilité face à l’échéance de mai 2012, mais c’est aussi l’expression de sa conception de la République », précise t-il en critiquant un Nicolas Sarkozy qui « joue au DRH de l’Etat ».
Dans un communiqué distinct, André Vallini, chargé des questions de justice pour le candidat PS, a mis en cause « le grand verrouillage » de la magistrature « avec la nomination de magistrats réputés proches de la droite à des postes-clés ».
Selon André Vallini « plus que jamais une réforme des conditions de nomination des magistrats du parquet est nécessaire qui s’accompagnera, si François Hollande est élu, d’une réforme du Conseil supérieur de la magistrature » (CSM).
Arnaud Montebourg, ancien candidat à la primaire PS, a estimé que « les nominations en série et en catastrophe par le pouvoir sarkozyste dans des secteurs stratégiques de l’économie et de la justice montrent un pouvoir coupé de la société, cherchant à contrôler plutôt qu’à respecter et comprendre ».
Pour Arnaud Montebourg « la panique du pouvoir est visible, cerné par les affaires de corruption de la gravité la plus extrême, qui nomme au canon des procureurs à sa solde, pour tenter en désespoir de cause de retarder le cours de la justice ».
Manuel Valls, directeur de la communication de la campagne de François Hollande, avait jugé mercredi matin, sur RTL, « pas opportune », l’éventuelle nomination du secrétaire général de l’Elysée, Xavier Musca, à la tête de la Caisse des dépôts et consignation (CDC).
Manuel Valls y voit « la confirmation d’un pouvoir aux abois qui est en train d’essayer de verrouiller l’appareil d’Etat à quelques mois des élections ».
Le PS accuse Nicolas Sarkozy de verrouiller des… par BFMTV
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