Après les affirmations de la juge Isabelle Prévost-Desprez, François Hollande accuse l’Elysée de « pression » sur la justice. Martine Aubry a déclaré souhaiter l’ouverture d’une enquête.

Après les affirmations de la juge Isabelle Prévost-Desprez sur de présumés versements en espèces lors de la campagne présidentielle de 2007, rapportées dans un livre « Sarko m’a tuer », François Hollande, candidat à la primaire PS, a déclaré mercredi dans les couloirs de l’Assemblée qu’il y avait « trop de pression » de l’Elysée sur la justice.

« Je veux être prudent parce que je ne suis pas pour des polémiques qui surgissent à chaque occasion. Mais ce livre révèle (…) qu’il y aurait à l’Elysée, aux côtés même du président de la République, une cellule qui avec la police, avec la justice, ferait pression pour que des affaires soient lancées et d’autres étouffées » a t-til précisé
Martine Aubry a dindiqué sur RMC souhaiter l’ouverture d’une enquête après les affirmations de la juge :

« Je ne comprends pas que Mme la juge n’ait pas exprimé cela devant le procureur même si je sais les pressions dont elle a été l’objet et dont elle s’est d’ailleurs plainte ».

« Je pense qu’aujourd’hui – je l’espère en tout cas – une nouvelle enquête va être ouverte. C’est ce qui se passe normalement dans un pays où la justice est indépendante et libre. Quand une allégation se retrouve sur la place publique une nouvelle enquête doit avoir lieu », a-t-elle poursuivi.

Dans « Sarko m’a tuer » (Stock), un ouvrage de Gérard Davet et Fabrice Lhomme paru mercredi, la magistrate de Nanterre, aujourd’hui dessaisie, dit avoir été « frappée » par « la peur (des témoins) de parler sur PV (procès-verbal) à propos de Nicolas Sarkozy » a ajouté la candidate à la primaire PS.

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