Alors que la région orientale pétrolifère est aux mains de l’opposition armée qui met en place une nouvelle administration, à Tripoli, les forces pro-Kadhafi, déployées autour de mosquées pour empêcher les protestations, ont tiré sur des manifestants.
Dans l’est de la ville, au moins deux manifestants ont été tués par des pro-Kadhafi dans le quartier populaire de Fachloum, selon un témoin. Dans ce quartier, tout comme celui de Ben Achour, des témoins ont signalé des « tirs nourris sur tous ceux qui se trouvent dans la rue ».
« Les forces de l’ordre ont ouvert le feu sur des manifestants sans distinction. Il y a des morts dans les rues de Soug Al-Jomaa », a indiqué un autre habitant.
Les Etats-Unis ont suspendu le fonctionnement de leur ambassade.
Des centaines d’autres personnes manifestaient contre le régime à Tajoura. Des tirs nourris ont également été entendus à Ghout Achaal, dans l’ouest de la ville.
La télévision libyenne, citant des sources médicales, a néanmoins démenti des morts à Tripoli.
Compte tenu de l’insécurité et faute de pouvoir assurer la sécurité de leurs diplomates, les Etats-Unis ont suspendu le fonctionnement de leur ambassade. Face au chaos, les évacuations des différents ressortissants étrangers se poursuit.
Dans l’Est, à Tobrouk, un millier de personnes brandissant des drapeaux de la monarchie du roi Idriss Senoussi, devenu symbole de l’insurrection, ont manifesté, aux cris de « Libye libre, Kadhafi dehors ».
Musratha, troisième ville du pays à 150 km à l’est de Tripoli, a été désertée par les loyalistes à M. Kadhafi, mais des combats ont eu lieu sur une base aérienne proche qui ont fait de nombreux morts, selon un habitant.
A 60 km à l’ouest de Tripoli, à Zawiyah, les combats entre pro et anti-régime ont fait « plus de 35 morts, peut-être même 50 », a affirmé à l’AFP le porte-parole de la Ligue libyenne des droits de l’Homme.
Partager : |
|
Tweet |
|
|
|