François Hollande, candidat socialiste à la Présidentielle, a répondu sur RTL aux questions de Jean-Michel Aphatie et Alain Duhamel mercredi.
Le candidat PS à l’élection présidentielle a indiqué qu’il se garderait de fixer un objectif chiffré de baisse du chômage, contrairement à ce qu’avait fait Nicolas Sarkozy pour l’élection 2007 et a rappelé vouloir « faire revenir la croissance, car sans la croissance, pas de perspective de réduction du chômage sérieuse ».
François Hollande a ajouté « Je me garderai bien de faire des prévisions de cette nature » « Je veux faire baisser le chômage ».
A propos des difficultés selon lesquelles la candidate du Front National Marine Le Pen se plaint beaucoup de ce qu’elle n’arrive pas à réunir les 500 signatures nécessaires pour se présenter François Hollande a répondu à la question :
RTL : ++ Est-ce qu’il vous paraît concevable qu’en démocratie, quelqu’un qui est crédité de 15% à 20%, selon les cas, de voix puisse ne pas se présenter ?//
François Hollande « Il y a des règles. Elles ont été posées. Il faut avoir 500 signatures. Jusque là, d’ailleurs, la famille Le Pen a toujours été capable de retrouver ses 500 signatures. Donc, je ne vois pas pourquoi ça ne serait pas le cas cette fois-ci. »
RTL : Et si elle n’y parvient pas ?
François Hollande « Ce n’est pas moi qui vais lui donner quand même ! »
RTL : Non, mais ce n’est pas la question. Mais est-ce que ça vous paraît satisfaisant pour les conditions de l’élection à laquelle vous participez ?
François Hollande : Quand cette règle a été posée… En 1976
RTL : Donc, il y a une candidature qui, dans les sondages, fait un certain nombre d’intentions. Les maires qui pensent qu’elle doit, madame Le Pen, être candidate, lui apporteront leur parrainage. Les maires qui ne le pensent pas, ne le feront pas.
François Hollande : Mais je ne vais pas ici dire : vous savez, il y a une règle, mais le mieux ce serait qu’elle ne s’applique pas ! Mais non, il y a une règle ! Elle s’applique.
RTL : Vous entendez comme nous l’UMPS ?
François Hollande : Non, je n’entends rien !
RTL : « On n’a plus confiance » : on ne vous dit jamais ça ?
François Hollande : Non. Je ne sais pas, peut-être certains vous le disent.
RTL : Hum, hum… Oui, des auditeurs peut-être vous le diront-ils tout à l’heure à 8h30.
François Hollande : Moi ce que les Français me disent c’est qu’ils ne vont pas bien, que c’est dur, que c’est une réalité qu’ils n’acceptent pas de ne pas avoir de vision de leur avenir, de s’inquiéter pour leurs enfants, de ne pas avoir le sentiment qu’il y a des règles et qu’elles sont appliquées.
Cette manière de présider qui fait que à trois mois d’une élection, il est annoncé des mesures dont aucune, je dis bien aucune, ne sera appliquée avant le mois de mai. Oui, ils demandent qu’il y ait un changement.
Alors, après, quel changement ? Qui peut porter le changement ? Et donc ma responsabilité c’est de dire ++Oui, un changement est possible, pas simplement un changement de Président, un changement de politique++
Et ensuite, il est nécessaire que ce changement réussisse pour la démocratie, parce que si les alternances se succèdent, encore que ça fait dix ans qu’on n’a pas vu une alternance en France, si les alternances se succèdent et que rien n’est modifié dans la vie de nos concitoyens, alors à ce moment-là, ils se poseront légitimement la question de savoir s’il ne faut pas aller chercher une autre force pour conduire le pays.
RTL : Vous vous sentez prêt à gouverner aujourd’hui, François Hollande ? Vous êtes prêt ?
François Hollande : Vous croyez que depuis plusieurs mois, je ne me suis pas préparé à ce rendez-vous ?
RTL : Je vous pose la question.
François Hollande : Ca fait presque des années que je suis en mouvement ; et si je n’étais pas prêt, je ne me serai pas présenté. Moi je ne suis pas dans l’improvisation. Ce n’est pas à deux mois ou trois mois que j’invente une Politique. Je ne sors pas de mon chapeau deux, trois propositions de ma poche pour faire bon poids dans l’élection présidentielle. Ce que j’annonce, je l’ai réfléchi depuis longtemps.
RTL : Et puisque vous êtes préparé, vous avez déjà en tête, par exemple, le nom de votre Premier ministre. Vous vous dites, comme je suis pour la parité, il faut que ce soit une femme… En cas de victoire, votre équipe est dans votre tête ?
François Hollande : Alain Duhamel, je me dis d’abord : gagnons l’élection présidentielle ! Et ce serait tomber dans un piège – pas celui que vous me tendez parce que vous ne m’en tendez aucun -, mais ce serait tomber dans le travers que certains de mes adversaires voudraient trouver dans ma démarche que d’annoncer déjà que j’ai choisi un Premier ministre, composer un gouvernement.
Pardon ! Je ne ferai pas cette erreur ; et d’ailleurs, non pas pour ne pas la faire, mais tout simplement parce que je respecte le vote des Français, parce que rien n’est joué, rien n’est fait, rien n’est acquis et tant qu’il n’y a pas une majorité de suffrages qui se sont portés sur mon nom, je ne parle pas des intentions de vote dans des sondages, eh bien moi je considère que tout est à démontrer.
François Hollande, candidat socialiste à la… par rtl-fr
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