Le ministre de la Santé a pointé samedi «la responsabilité première et directe» du laboratoire Servier dans le scandale du Médiator et a relevé des «défaillances graves» dans le fonctionnement du système français du médicament.

Dans un communiqué, les laboratoires Servier ont réagi et « s’étonnent des responsabilités que semblent leur faire porter les conclusions du rapport d’enquête de l’Igas et qui ne leur apparaissent pas conformes à la réalité».

« Il doit y avoir et il y aura indemnisation» des victimes ( Xavier Bertrand) .

Les laboratoires Servier soulignent qu’ils n’ont «pas été entendus dans le cadre de cette enquête et souhaitent (…) avoir l’opportunité de montrer qu’ils ont toujours travaillé en étroite collaboration avec les instances de pharmacovigilance et les autorités de santé, dont ils ont scrupuleusement appliqué toutes les décisions ».

Le ministre de la Santé a annoncé lors d’une conférence de presse la création d’un fonds d’indemnisation pour les victimes du Mediator :

«Il doit y avoir et il y aura indemnisation» des victimes, a déclaré Xavier Bertrand.

Le ministre a par ailleurs réclamé la publication de toutes les conventions liant les experts du médicament avec les laboratoires et annoncé que l’Etat financerait directement l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), actuellement financé pour l’essentiel par les laboratoires.

Selon le rapport, le Mediator aurait dû être retiré dès 1999.

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