Lors des derniers vœux de son quinquennat, Nicolas Sarkozy a notamment affirmé que la crise n’était pas terminée mais qu’il y avait des raisons d’espérer.
A quatre mois d’une élection présidentielle incertaine dans un contexte où le chômage poursuit sa progression et que la France est menacée de perdre son triple A, le chef de l’Etat a écarté l’idée d’un nouveau plan de rigueur pour faire face à la crise, après les deux déjà mis en œuvre par le gouvernement.
« Le problème posé n’est pas celui d’un nouveau train de réduction des dépenses pour l’année qui vient. Ce qui devait être fait a été fait par le gouvernement », a estimé Nicolas Sarkozy.
Précisant que « maintenant, il nous faut travailler en priorité pour la croissance, pour la compétitivité, pour la ré-industrialisation qui seules, nous permettront de créer des emplois et du pouvoir d’achat ».
Evoquant la crise, le président a souligné qu’elle n’était « pas terminée » mais qu’il y avait « des raisons d’espérer ».
« Cette crise qui sanctionne 30 années de désordres planétaires dans l’économie, le commerce, la finance, la monnaie, cette crise inouïe, sans doute la plus grave depuis la Deuxième Guerre mondiale, cette crise n’est pas terminée » mais « pourtant il y a des raisons d’espérer », et « nous devons, nous pouvons garder confiance dans l’avenir », a-t-il estimé.
« Car si tant de pays ont connu des difficultés insurmontables, la France a tenu. Elle a résisté », a-t-il précisé.
« Si elle a tenu, si elle a résisté, si elle a réussi jusqu’à présent, à conjurer le doute qui déclenche la crise de confiance, c’est grâce au courage et au sang-froid dont vous faites preuve depuis 3 ans, c’est grâce à la solidité de nos institutions, c’est grâce à notre protection sociale, qui garantit la solidarité dans l’épreuve, c’est grâce aux réformes que nous avons accomplies ces dernières années ».
« Je pense notamment à la réforme des retraites et à toutes les mesures visant à diminuer nos dépenses publiques qui ont permis à la France de garder la confiance de ceux qui lui prêtent leur épargne pour financer son économie », a ajouté Nicolas Sarkozy.
« Il ne s’agit pas de nier les difficultés que nous traversons. Mais dans ces épreuves, la France a su préserver l’essentiel », a-t-il affirmé en précisant « nous devons être courageux » et « lucides ».
ILe président français a également affirmé que l’année 2012 serait « celle de tous les risques mais aussi de toutes les possibilités. De toutes les espérances, si nous savons relever les défis. De tous les dangers, si nous restons immobiles », a-t-il préenu .
« Trois sujets me paraissent dominer les autres », a estimé Nicolas Sarkozy.
Le premier sujet concerne le chômage, au plus haut depuis douze ans, avec 2,8 millions de personne sans emploi.
« Ceux qui ont perdu leur emploi doivent être l’objet de toute notre attention. Nous devons changer notre regard sur le chômage. Faire en sorte que la formation des chômeurs devienne la priorité absolue, afin que chacun puisse se reconstruire un avenir », a-t-il assuré. « Former et pas seulement indemniser, tel doit être notre but », a estimé le chef de l’état.
Des « décisions importantes » seront prises après le sommet social du 18 janvier prochain a précisé Nicolas Sarkozy.
« Avec le Premier ministre, nous réunirons le 18 janvier prochain les représentants des forces économiques et sociales de notre pays. J’écouterai les propositions de chacun et, avant la fin du mois de janvier, nous prendrons et nous assumerons des décisions importantes, car les enjeux sont cruciaux », a précisé le chef de l’Etat.
« La crise est grave, les circonstances sont exceptionnelles, les décisions doivent être à la mesure de cette gravité. C’est un devoir auquel je ne me déroberai pas », a-t-il affirmé.
Le deuxième sujet concerne « celui du financement de notre protection sociale qui ne peut plus reposer principalement sur le travail, si facilement délocalisable. Il faut alléger la pression sur le travail et faire contribuer financièrement les importations qui font concurrence à nos produits avec de la main d’œuvre à bon marché (…)
Le troisième sujet évoqué concerne les « dérèglements de la finance ». « Il faut faire participer la finance à la réparation des dégâts qu’elle a provoqués. C’est une question d’efficacité. C’est une question de justice. C’est une question de morale. La taxe sur les transactions financières doit être mise en œuvre », a précisé Nicolas Sarkozy.
Nicolas Sarkozy adresse les derniers voeux de… by BFMTV
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