Mardi matin, sur Europe 1, le premier ministre François Fillon a justifié l’opération controversée lancée au Mali contre les ravisseurs de Michel Germaneau.
Au lendemain de la confirmation de la mort de l’otage, François Fillon a promis de « traquer les terroristes et de les livrer à la justice » mais a écarté toute idée de « représailles ».
Interrogé sur la question de savoir si l’otage était encore vivant lorsqu’une opération a été lancée pour tenter de le délivrer ? « Je ne peux pas répondre à cette question » a déclaré le Premier ministre.
Mais selon sa conviction, le chef du gouvernement a estimé que l’otage était bien mort avant même cette opération.
Il a affirmé par ailleurs ne pas croire à la thèse d’un élu du nord du Mali selon laquelle il aurait été décapité sous les yeux du chef de l’unité radicale d’Aqmi qui le détenait, Abdelhamid Abou Zeid : « Ce sont des informations que je ne confirme pas parce que je pense qu’elles sont inexactes ».
Le Premier ministre a indiqué : « nous n’avons jamais réussi à établir le moindre contact avec les ravisseurs (…) Nous avons tenté tous les canaux habituels, sans aucun succès. Nous avons tenté la médiation médicale : nous n’avons jamais eu la moindre réponse ».
Répondant aux soupçons de certains qui craignent que l’opération militaire ait été influencée par » la tentation de la communication » et que celle celle-ci » ait pesé dans ce choix d’une action unilatérale » (L’Humanité), François Fillon a répondu que si l’intervention militaire était bien une opération de la dernière chance, elle semblait alors la seule susceptible de sauver Michel Germaneau, au cas où il aurait été encore en vie : « Je pense que la vie de l’otage était condamnée depuis le jour où nous avons reçu l’ultimatum » des ravisseurs, a déclaré le Premier ministre.
« La ligne que l’on s’est fixée avec le président de la République, c’est négocier, en se fixant des lignes rouges notamment lorsque la vie de l’otage est directement menacée », a poursuivi François Fillon.
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