Vendredi 22 mars 2013, Léonide Kameneff, fondateur de l’Ecole en bateau a été condamné à douze ans de réclusion pour viols et agressions sexuelles sur neufs enfants.

« Je voudrais présenter mes excuses

à ceux  à qui j’ai fait du mal »

Dans le procès de « l’Ecole en bateau », la cour d’assises des mineurs de Paris a rendu vendredi 22 mars son verdict et a condamné son fondateur, Léonide Kameneff, à 12 ans de réclusion criminelle par la cour qui l’a reconnu coupable de viols et agressions sexuelles de cinq enfants dans les années 1980 et 1990.

Egalement condamnés, deux ex-équipiers, à six ans de prison et cinq ans avec sursis.

En revanche, acquittement a été prononcé pour un troisième ex-équipier et ancien élève de l’école âgé de 17 ans au moment des faits.

Lors de longs voyages en bateau, à bord du Karrek Ven, le bateau amiral de l’association, les victimes, devenues adultes et âgées actuellement entre 33 à 46 ans, ont été abusées dans les années 80 et 90 dans le cadre d’un projet de pédagogie alternative.

Les neuf plaignants ont expliqué devant la Cour d’Assise le climat libertin, « l’emprise » psychologique exercée et ont décrit l’ambiance où la nudité et les relations sexuelles entre les adultes et enfants étaient pratiquées.

Dans son réquisitoire mercredi, l’avocat général, avait accusé « Le sexe était devenu l’étalon pour l’intégration à l’aventure ».

Léonide Kameneff s’est exprimé une dernière fois devant la cour d’assises des mineurs de Paris vendredi, quelques heures avant l’énoncé du verdict et a déclaré « Je ne suis pas en situation de demander pardon (…). Le pardon ça ne se demande pas, ça s’octroie », a-t-il déclaré pour a dernière prise de parole avant que les neuf jurés ne se retirent pour délibérer.

S’adressant à la Cour d’Assises il avait déclaré « Je voudrais présenter mes excuses à ceux à qui j’ai fait du mal ». Je ne suis pas en situation de demander pardon (…), le pardon ça ne se demande pas, ça s’octroie », a déclaré Léonide Kameneff, le fondateur de l’Ecole en bateau âgé de 76 ans.

« J’ai pris conscience peu à peu au cours de ce procès des souffrances que j’avais causées », a-t-il ajouté. L’ancien psychothérapeute, qui a embarqué plus de 400 jeunes sur les mers du monde entre 1969 et 2002, a reconnu à l’audience des abus sexuels sur trois d’entre eux. « J’espère que cette reconnaissance aidera ces hommes, ces jeunes hommes à se reconstruire », a-t-il poursuivi.

Une peine comprise entre 10 à 12 ans de réclusion criminelle avait été requise par le parquet à son encontre.

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