L’enseignant d’un lycée proche d’Avesnes-sur-Helpe (Nord), interpellé avec sa compagne pour avoir exigé jusqu’à 10.000 euros des parents d’un élève qui risquait d’être exclu, parle d’un « consentement mutuel ».
Au lendemain d’un conseil de discipline au cours duquel l’élève a été définitivement exclu du lycée, son père a porté plainte le 11 janvier.
7 500 euros, répartis en plusieurs versements
mensuels de 300 euros
Selon l’enseignant qui s’est exprimé sur BFMTV « il n’y a pas eu eu contrainte ni violence c’était un consentement mutuel, la famille le voulait ».
« Moi je me suis dit à partir du moment pù c’est la famille qui veut, bon bien très bien, on a trouvé un terrain d’entente et puis voilà »
La somme de 7 500 euros, répartie en plusieurs versements mensuels de 300 euros aurait été payée par la famille de l’élève très modeste, « une négociation un peu sordide » a t-il été précisé.
Un engagement a été formalisé par le professeur et sa compagne qui ont fait « signer une convention » aux parents.
L’enseignant a nié les faits lors de sa garde à vue cette semaine et a dit avoir reçu des briques à la tête.
Pour le procureur, « Cette version a été démentie par l’enquête » et les déclarations des élèves montrent qu’il n’y a eu que des jets de boulettes.
Selon le parquet, aucin arrêt de travail n’a été prescrit à l’enseignant et l’examen médical ne montre qu’une « légère lésion ».
Le procureur d’Avesnes-sur-Helpe Bernard Beffy a confirmé que l’enseignant a été « placé sous contrôle judiciaire et est interdit d’accès à tout établissement scolaire » jusqu’à sa comparution, le 27 février.
Vendredi dans La Voix du Nord l’enseignant a déclaré « Je suis victime de la famille de cet élève » précisant « C’est la famille qui m’a demandé un arrangement financier pour que leur fils n’ait pas un casier judiciaire pour l’empêcher de rentrer dans la gendarmerie et pour que le père n’ait pas de répercussions sur son emploi », a estimé le professeur.
L’enseignant affirme avoir rapporté les faits « au proviseur adjoint » et accuse le chef d’établissement de ne pas avoir pris « les mesures nécessaires à –sa- protection ».
Le procureur a indiqué que « la hiérarchie du lycée dément avoir reçu un rapport d’incident. Le document retrouvé chez -l’enseignant– serait un faux ».
L’enseignant et sa compagne encourent jusqu’à sept ans d’emprisonnement et une amende de 100 000 euros.
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