Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls se rendra mardi à Forbach avec pour cible le FN.
Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls défendra la politique de sécurité du gouvernement, dans le but de retirer des arguments au FN.
Sa visite mardi à Forbach (Moselle), où Florian Philippot, vice-président du FN, sera tête de liste aux municipales, ne sera pas selon son entourage, la première étape d’une tournée anti-FN.
Une hausse importante des cambriolages dans certaines régions
Des proches ont déclaré au journal Liberation «on n’a pas dessiné une carte de France avec un parcours» des endroits où le FN progresse mais on souligne que les territoires où le «sentiment d’insécurité» progresse et sont ceux qui sont «perméables aux thèses du FN».
En citant en exemple les «zones de sécurité prioritaires» qui ne sont pas destinées aux seules grandes agglomérations, on explique «On met en place des instruments capables de produire de la sécurité sur le terrain».
Le sentiment d’insécurité a progressé de 2 points entre la période 2007-2009 (14,20%) celle de 2010-2012 (16%) selon une étude réalisée mi-septembre par l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP).
L’étude souligne que la «fréquence du sentiment d’insécurité (…) a augmenté plus fortement dans les maisons que dans les immeubles, en zone rurale ou en banlieue qu’en zone péri-urbaine ou en centre ville».
Contrairement à l’Ile-de-France ou la région Rhône-Alpes notamment où le sentiment d’insécurité baisse, à l’inverse en Bourgogne, dans le Nord/Pas-de-Calais, en Basse-Normandie, une hausse importante des cambriolages a été constatée.
Afin d’endiguer le phénomène, le ministre de l’Intérieur compte lancer des plans anti-cambriolages et anti-vols à main armée avec une vigilance particulière aux zones rurales et aux lointaines banlieues.
En cas de succès de cette stratégie et si le gouvernement parvient «à produire de la sécurité sur le terrain», on estime dans l’entourage du ministre que cela pourrait sur ce point, rendre moins audible les thèses du Front national.
La présidente du Front Nantional, Marine Le Pen a qualifié le déplacement annoncé de Manuel Valls à Forbach comme un défi lancé par le ministre de l’Intérieur et d’«arriviste» lancé dans «une campagne anti-FN».
Selon Marine Le Pen «C’est indécent de voir un ministre de l’Intérieur se lancer dans une campagne anti-FN plutôt que de lutter contre les délinquants et les criminels qui pourrissent notre quotidien» dans la commune rurale de Brachay où elle avait obtenu 72,09%) au premier tour de la présidentielle, son meilleur score.
Florian Philippot( FN) a estimé dimanche dans une interview à Metronew «le signe d’un certain affolement» des socialistes dans la venue annoncée de M. Valls à Forbach.
Selon lui «tout le monde a compris» que le ministre voulait «être candidat à la présidentielle et qu’il est en campagne».
Le vice président du FNa ajouté «Il essaie de courir derrière le Front national, mais uniquement verbalement (…) Valls est un peu un Sarkozy 2.0, la version mise à jour» a t-il ajouté.
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