La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a indiqué dimanche qu’elle « espérait » lancer en France l’expérimentation des salles de consommation de drogue d’ici la fin de l’année.
La semaine passée un projet de salle de consommation de drogue installé à Paris a été présenté par Médecins du Monde (MDM) et l’association Gaïa-Paris qui ont indiqué espérer un accord rapide de la part du gouvernement.
Le député socialiste et adjoint au maire de Paris Jean-Marie Le Guen a relancé le débat sur les « salles de shoot » et a demandé au gouvernement d’autoriser la création de salles d’injection de drogues, notamment « face à l’augmentation de la consommation d’héroïne ».
La ministre de la Santé Marisol Touraine a indiqué dimanche sur BFM TV, espérer des expérimentations des salles de consommation de drogue fin 2012.
« J’espère que des expérimentations pourront
être annoncées avant la fin de l’année »
Les toxicomanes pourraient consommer dans ces salles leurs propres produits dans de bonnes conditions d’hygiène et sous supervision de personnels de santé.
Contrairement à près d’une dizaine de pays, dont la Suisse et l’Allemagne, ces Salles de shoot sont actuellement illégales en France.
La ministre de la Santé Marisol Touraine a expliqué dimanche « J’espère que des expérimentations pourront être annoncées avant la fin de l’année » .
Selon la ministre plusieurs municipalités « de droite comme de gauche » sont déjà « prêtes à s’engager » pour accueillir ce type de salles.
« Je suis en train de regarder les conditions dans lesquelles cela peut se faire » a encore commenté la ministre soulignant que ce sujet ne devait pas être « partisan ».
Dans un communiqué diffusé fin août Camille Bedin, secrétaire nationale de l’UMP s’était dit opposé à la création de type de « salle de shoot » : « Ouvrir des salles de consommation de drogues, ce n’est pas lutter contre le fléau de la drogue, c’est banaliser l’usage et c’est légaliser la consommation des drogues les plus dures et cela aux frais des contribuables! ».
L’UMP recommande la prévention de la toxicomanie plutôt que son encadrement.
En ce qui concerne la dépénalisation du cannabis, la ministre de la santé a rappelé la position du gouvernement qui y est opposé « Il faut être intraitable sur la loi, sur la règle et vis-à-vis des trafiquants » a indiqué la ministre.
Voir aussi : Jacques Attali : « la peur de la rue » empêche les Réformes en France
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