Nicolas Sarkozy est intervenu dimanche 29 janvier 2012 à la télévision pendant une heure en direct depuis l’Elysée et s’est exprimé sur les principales mesures destinées à contrer la crise économique en France.
Il était interrogé par Claire Chazal et Laurent Delahousse dans un premier temps , puis par François Lenglet ( BFMTV) et Jean-Marc Sylvestre ( iTélé).
A propos de la crise et du déficit de la France, Nicolas Sarkozy a expliqué « La crise économique est toujours là, profonde mais la crise financière s’apaise », « les mesures prises ont permis de stabiliser les choses (…) L’Europe n’est plus au bord du gouffre ».
Le chef de l’état a rappelé que le gouvernement entend ramener le déficit à 4,5% du PIB cette année et s’est de nouveau engagé à revenir à 3% en 2013 afin d’être en conformité avec les traités européens.
Nicolas Sarkozy s’est également engagé à ce qu’il n’y ait pas de nouveau plan de rigueur cette année.
Sur la question du logement Nicolas Sarkozy a déclaré « Si on fait l’encadrement des loyers, plus personne ne louera, ça n’a marché nulle part ».
Le chef de l’état à ajouté « Pour les 3 ans qui viennent, tout terrain, toute maison, tout immeuble verra ses possibilités de constructions augmentées de 30% » avec à la clé selon Nicolas Sarkozy « des emplois en France » ce qui « augmentera considérablement le nombre de logements » et en conséquence « les prix à l’achat et à la location pourront baisser ».
A propos de l’emploi des jeunes, Nicolas Sarkozy a annoncé qu’un texte de loi sera présenté en février à l’Assemblée qui serait destiné à imposer un quota de jeunes apprentis relevé à 5% pour les entreprises de plus de 250 salariés.
Ce quota permettra aux entreprises d’avoir entre 2012 et 2015, 5% de jeunes apprentis, contre 4% depuis 2011 a estimé le chef de l’état. Des sanctions seront doublées en cas de non-respect.
Le président français a rappelé qu’' »en Allemagne, il y a trois fois plus de jeunes en apprentissage qu’en France » et que « les grandes entreprises ne s’ouvrent pas assez aux jeunes » en France.
L’objectif visé par le gouvernement est d’atteindre le chiffre de 800.000 d’ici 2015 et voire un million à terme, contre 600.000 actuellement.
A propos de la TVA Nicolas Sarkozy a annoncé que la TVA augmenterait de 1,6 point à 21,2% le 1er octobre.
Le chef de l’état a précisé que la CSG sur les revenus financiers augmenterait de 2 points pour baisser les charges patronales.
Nicolas Sarkozy a expliqué » nous considérons avec le Premier ministre qu’il est normal que les patrimoines les plus aisés participent à ce travail ».
En revanche, le chef de l’état a assuré que les taux réduits de TVA resteront inchangés.
N. Sarkozy a affirmé ne croire « en rien » à une augmentation
des prix du fait de la hausse de la TVA
Nicolas Sarkozy a affirmé ne croire « en rien » à une augmentation des prix du fait de la hausse de la TVA : « la concurrence maintiendra les prix ».
Les entreprises auront droit à une exonération totale des charges familiales patronales sur les salaires compris entre 1,6 et 2,1 fois le Smic.
Ces réductions de charges seront ensuite dégressives, et seront limitées au-delà de 2,4 fois le Smic.
A propos de la taxe sur les transactions financières, Nicolas Sarkozy a précisé qu’elle sera de 0,1% sur les titres de toutes les entreprises cotées en France et sera affective pour le mois d’août. Nicolas Sarkozy a précisé que cette taxe sera applicable même si l’achat est effectué hors de France.
Nicolas Sarkozy a par ailleurs annoncé que les CDS (credit default swap) seront également taxés, ainsi que « les achats spéculatifs par ordinateur » dès le mois d’août, avec un milliard d’euros attendus pour l’état en année pleine.
Ces taxes permettront de réduire le déficit, a précisé Nicolas Sarkozy, ajoutant que ce dispositif permettra « d’éviter les délocalisations ».
A propos de sa candidature à l ‘élection présidentielle, Nicolas Sarkozy a simplement indiqué qu »en tant que chef de l’Etat, ( il état là ndlr) pour rendre des comptes aux Français, leur expliquer où nous en sommes ».
« Si un jour, je dois rentrer en campagne, à ce moment-là, je serai le candidat.J’ai la responsabilité du pays pour 5 ans. Tous mes prédécesseurs ont eu le même problème » a expliqué Nicolas Sarkozy à propos de sa possible entrée en campagne.
« Il y a un calendrier, il y a des obligations. Ce n’est pas l’agitation qui va changer quelque chose. Les Français sont un peuple libre qui ne se laisse pas influencer », a conclu Nicolas Sarkozy au sujet des sondages.
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