Mardi 24 septembre 2013, la cour d’appel de Bordeaux rendra un arrêt déterminant sur la validité de l’expertise psychologique menée sur la personne de Liliane Bettencourt.

Plusieurs mises en examen pour abus de faiblesse, dont celle de Nicolas Sarkozy dépendent de cette expertise menée sur la personne de Liliane Bettencourt concluant à son état de faiblesse est valide ou non.

Quelques années avant l’expertise, l’experte avait été, le témoin de mariage

du principal juge d’instruction de l’affaire

La validité de cette expertise est déterminante car il s’agit de la pièce clé de l’affaire Bettencourt, dans laquelle douze des personnes mises en examen sont soupçonnés d’avoir profité de l’héritière de l’Oréal pour en obtenir des avantages.

Nicolas Sarkozy est soupçonné pour sa part, de lui avoir soutiré de l’argent  pour sa campagne de 2007.

Un collège de cinq médecins dont le professeur bordelais Sophie Gromb établirait la situation de faiblesse de Liliane Bettencourt depuis septembre 2006.

Or, quelques années avant l’expertise, l’experte avait été, le témoin de mariage du principal juge d’instruction de l’affaire, Jean-Michel Gentil.

Pour la défense cette relation amicale est susceptible d’entacher l’impartialité de l’expertise ajoutées à certaines approximations qu’auraient commises les juges, oa t-elle plaidé le 2 juillet devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Bordeaux, chargée de trancher sur les éventuelles « nullités » procédurales de l’affaire.

En revanche, pour l’avocat général Pierre Nalbert , l’expertise est valide et il n’a requis que des annulations pour des actes mineurs. Selon de nombreux observateurs, il existerait peu de chances pour que les magistrats de la cour d’appel de Bordeaux invalident l’expertise ce qui réduirait à néant trois ans de travail avec une telle décision.

Dans le cas où la Cour d’appel annulerait l’expertise, cela impliquerait au minimum de refaire l’examen médical, au moins sur dossier, et reprendre toute l’instruction, ce qui pourrait prendre plusieurs mois, dans une affaire déjà très sensible.

Les liens entre le juge et l’experte médicale et la demande de récusation déposée par deux des mis en examen ( François-Marie Banier, ami de Mme Bettencourt, et Patrice de Maistre, l’ex-gestionnaire de fortune de l’héritière de l’Oréal) contre le juge Gentil et ses deux collègues en charge de l’instruction de l’affaire, Cécile Ramonatxo et Valérie Noël devra être également tranchée par la première présidente de la Cour d’appel, Chantal Bussière.

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