Vendredi 21 juin, le Conseil national de la sécurité routière réuni en séance plénière a été ouvert par le ministre de l’intérieur. En 2012, sur les routes de France, 3.653 personnes ont perdu la vie.
La question de l’introduction de «boîtes noires» dans les voitures et la pratique de la «remontée interfile» par les deux-roues motorisés a été au centre des débats.
L’annonce de «la mise en place » d’un groupe de travail sur l’examen du permis de conduire, dès le mois prochain, a été faite par Manuel Valls.
Vers une interdiction des kits main libre ?
En matière de Sécurité routière, le dernière réforme remonte à 2009 et selon le ministre, il faut aller plus loin, et « notamment réduire le délai d’obtention du permis, qui est aujourd’hui en moyenne de 86 jours» a indiqué le ministre.
Précisant «Il nous faut avancer sur la remontée interfile» des deux roues entre les voitures, a déclaré le ministre, qui a souhaité «travailler sur la base d’une expérimentation».
A propos des « boîtes noires » ou «enregistreurs de données d’accidents, le ministre a indiqué que «ces instruments n’ont bien évidemment pas vocation à faire un historique des déplacements des conducteurs, mais simplement à connaître les événements techniques précédents de quelques secondes un accident».
Soulignant que des études sur le sujet en Europe étaient également en cours le ministre a précisé «Si aujourd’hui, la technologie n’est plus un obstacle, il nous reste à arrêter les grands principes de cet outil» a-t-il déclaré.
A propos de la réduction de la vitesse à laquelle sont très attachées les associations, le ministre a déclaré «Je reste convaincu que c’est en baissant davantage la vitesse sur les routes, et notamment les routes secondaires, que nous aurons une baisse de la mortalité».
Précisant «Si demain, il faut des mesures dans ce sens, je n’hésiterai pas à les prendre» soulignant que l’objectif du gouvernement était de réduire à 2 000 le nombre des décès sur les routes d’ici 2020.
Puis devant la presse, il a ajouté «Il ne faut rien s’interdire, d’autres pays le font. Ca n’est pas très populaire, ce n’est pas facile à mettre en œuvre parce que ça coûte cher».
Le rôle des radars a été également souligné par le ministre «Il ne doit pas y avoir de faiblesse dans ce domaine» estimant qu’allait arriver à 4.200 radars sur le territoire français.
«C’est sans doute un plafond» a indiqué Manuel Valls mais selon lui, le dispositif est «indispensable et incontournable».
Vers une interdiction des kits main libre ?
L’interdiction d’utiliser au volant les kits main libre qui permettent de téléphoner grâce à un casque, des écouteurs ou une oreillette, a été approuvé à une forte majorité par le CNSR vendredi.
Il s’agit d’une simple recommandation, qui sera remise au ministre de l’Intérieur lors d’une prochaine réunion prévue avant la fin de l’année du comité interministériel de la sécurité routière.
L’extension de l’interdiction de rouler en utilisant un téléphone à la main, à tous les systèmes téléphoniques ayant recours à des écouteurs ( notamment kit mains libres , kits piétons), casques ou oreillettes a été approuvée par le CNSR.
Il s’agit d’un facteur de distraction», pouvant provoquer des accidents.
Seul, l’usage des téléphones embarqués, c’est-à-dire intégrés dans le véhicule a échappé à la recommandation d’interdiction.
La présidente de la Ligue contre la violence routière, Chantal Perrichon s’est abstenue lors du vote, estimant que le danger était le même avec les téléphones embarqués.
Les motards en gilet fluo
La généralisation de la détention d’un gilet fluorescent pour les conducteurs de deux roues motorisés, a été également été approuvée par le CNSR avec l’obligation de le porter en cas d’arrêt d’urgence.
Opposée à cette proposition, la Fédération des motards en colère, d’autant qu’en cas de non port du gilet, le conseil préconise que la contravention, passe de 35 euros à 135 euros.
Il a également été proposé que la taille des plaques d’immatriculation des deux-roues ait un format unique qui serait de 210 mm par 130 mm, alors qu’actuellement il n’existe aucun format standart défini, ce qui complique, en cas de contrôle, la réglementation.
Lors d’un prochain vote du CNSR, sera soumise la proposition d’abaisser à l’âge de 15 ans afin d’accéder à la conduite accompagnée.
Enfin le risque lié à la distraction notamment l’envoi de SMS en conduisant, et l’intégration d’un module de sensibilisation aux dangers du téléphone au volant dans la formation au permis de conduire, a également été souligné par le CNSR qui recommande une campagne de sensibilisation du public.
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