Un ancien responsable de l’Agence du médicament devenu consultant pour l’industrie pharmaceutique, aurait perçu entre 2001 et 2009, près de 1,2 million d’euros de rémunération des laboratoires Servier.

Il était auparavant un ancien responsable de l’Agence du médicament indique lundi Le Figaro.

Le ministre de la Santé Xavier Bertrand interrogé sur cette question lundi soir à l’Assemblée nationale a déclaré qu’il «allait voir juridiquement ce qu’il est possible de faire en espérant que les faits ne sont pas touchés par la prescription».

Selon Le Figaro «ce professeur de pharmacologie a été l’un des hommes les plus influents en matière de médicament en France de 1980 à 2000».

Le quotidien précise que l’ancien responsable de l’Agence du médicament a été président de la commission d’autorisation de mise sur le marché à l’Agence du médicament de 1985 à 1993, puis directeur de l’évaluation des médicaments de 1993 à 2000 avant d’être président du comité des médicaments de 1995 à 2000, avant de devenir consultant pour l’industrie pharmaceutique.

Le Figaro ajoute que l’ancien responsable de l’Agence du médicament  était «en poste à des dates-clés de l’histoire du médicament» et «notamment en 1995, lorsque l’Afssaps décidait de mettre fin à la vente du Mediator dans les préparations magistrales (les mélanges réalisés par les pharmaciens) mais, pour des raisons jusqu’à présent inexpliquées, pas à la vente en comprimés».

Le Figaro qui ne cite pas de sources ajoute : «Du 29 octobre 2001 au 4 septembre 2009, ( l’ancien responsable de l’Agence du médicament)  a facturé 1.163.188 euros à Servier, via une filiale dénommée CRIS -centre de recherche international pour la santé-».

Selon le quotidien «En paiement des services rendus, l’ancien responsable de l’Agence du médicament  a perçu une rémunération forfaitaire payée sur présentation de facture accompagnée d’un rapport trimestriel».

Le Figaro poursuit «Sa mission consistait, selon les demandes de Jacques Servier, à analyser des dossiers touchant à l’efficacité des médicaments en développement ou déjà mis sur le marché».