Un juge d’instruction a mis jeudi en examen pour «tentative d’homicide volontaire», l’automobiliste, qui a fauché le gendarme de 49 ans à Thélus dans le Pas-de-Calais.

L’automobiliste qui risque la réclusion criminelle à perpétuité a reconnu avoir consommé des amphétamines, conteste avoir percuté volontairement le gendarme.

Le suspect déjà connu des forces de l’ordre pour usage de stupéfiants, a précisé avoir été sous l’emprise de «speed» -amphétamines-, au moment du choc.

Les effets des anphétamines considérés comme drogue dure sont encore plus dévastateurs que ceux de l’alcool sur l’état de conscience et la vigilance a indiqué la procureure de Béthune.

Les faits reprochés sont passibles de la réclusion criminelle à perpétuité.

Selon le colonel Bruno Bresson, commandant du groupement de gendarmerie du Pas-de-Calais, l’adjudant est dans le coma et reste dans un état «particulièrement critique».

Opéré à plusieurs reprises, il souffrirait notamment de traumatismes crânien et facial.

Le gendarme a été percuté lundi peu avant 18h par une Peugeot 405 alors qu’il effectuait avec deux collègues un contrôle de vitesse à Thélus sur la N17, où la vitesse est limitée à 90 km/h.

Le choc s’est produit alors que le gendarme s’apprêtait à intercepter un véhicule dont la vitesse a été contrôlée à 144 km/h.

Selon l’automobiliste, le militaire n’aurait été vu qu’«au dernier moment» en raison de son  pare-brise mal nettoyé et du soleil.

Brigitte Lamy, procureure de la République à Béthune a indiqué que l’automobliste aurait déclaré ne pas s’être arrêté car il aurait aperçu dans son rétroviseur un autre gendarme qui allait alerter les secours.

Cette version des faits est contestée par un autre automobiliste, qui venait d’être dépassé par l’automobiliste impliqué.

Ce témoin affirme que «le gendarme était parfaitement visible» et ajoute que le conducteur de la Peugeot n’a ni freiné, ni tenté de manœuvre d’évitement, a indiqué la procureure de la République à Béthune.

«Il ne pouvait pas ne pas le voir, il l’a percuté volontairement, il a voulu passer à tout prix» a –t-il ajouté.

L’automobiliste qui aurait  « exprimé des «regrets» selon la magistrate avait déjà commis plusieurs excès de vitesse, dont l’un, en mars dernier avec refus d’obtempérer, au même endroit que celui qui a entrainé le choc avec le gendarme de 49 ans.

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