La coupe budgétaire de 85 milliards de dollars aux Etats-Unis annoncée vendredi 1 er mars 2013 faute d’accord entre républicains et démocrates sur le mur budgétaire, n’a pas fait réagir les marchés boursiers.

Obama  » ça va faire mal. Cela va affecter les individus

et l’économie dans son ensemble. »

La Bourse de Paris a terminé en baisse de -0.62% vendredi à 3699 points sur le CAC 40 et

Wall Street a terminé en légère hausse vendredi.

Le Dow Jones DJI a gagné 35,55 points (0,25%) à 14.090,04. Le S&P-500 .SPX a progressé de 3,59 points (0,24%) à 1.518,27. Le Nasdaq Composite .IXIC s’est apprécié de 9,55 points (0,30%) à 3.168,74.

Après une réunion de la dernière chance vendredi 1 er mars 2013 entre Barack Obama et les chefs de file du Congrès qui s’est terminée sans aucun accord, les Etats-Unis se dirigent vers le gel automatique de 85 milliards de dollars de crédits publics.

Cette mesure, dite « séquestre » entrera en vigueur ce vendredi 1 er mars 2013.

Elle avait été adoptée en 2011 pour inciter le Congrès à trouver un compromis sur la réduction du déficit budgétaire.

Le chef de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid, le chef du groupe républicain au Sénat Mitch McConnell ont été reçus par le président américain et le vice-président Joe Biden.

John Boehner, président (républicain) de la Chambre des représentants, et Nancy Pelosi, chef de la minorité démocrate à la chambre des représentants ont également été reçus.

Après la réunion, le président américain a dit espérer que les républicains reviennent à la table des négociations, lors d’une conférence de presse et selon Barack Obama, il faudra deux semaines à deux mois pour qu’ils acceptent de reprendre les discussions.

Barack Obama a répondu à la question de savoir s’il pourrait les contraindre à rester à la Maison blanche tant qu’un accord n’aurait pas été trouvé « Je ne suis pas un dictateur, je suis le président », a-t-il déclaré.

Le président américain a minimisé les conséquences du « séquestre » lors de sa conférence de presse, « Nous nous en sortirons. Cela ne va pas être l’apocalypse », a-t-il déclaré.

« C’est simplement idiot. Et ça va faire mal. Cela va affecter les individus et l’économie dans son ensemble. »

A titre d’exemple en invoquant le coût de détention de sans-papiers, les autorités ont ordonné cette semaine la remise en liberté de centaines de personnes.

Les pouvoirs publics se sont vus accusés par le camp conservateur, d’avoir voulu créer un choc pour les contraindre à négocier.

Jeudi dans un communiqué, le président américain avait déclaré « En tant que nation, nous ne pouvons pas nous traîner d’une crise annoncée à une autre » sans créer de réaction positive auprès du chef de file des républicains Mitch McConnell, qui avait déclaré qu’aucun compromis de dernière minute ne sortirait du chapeau.

Désormais, Barack Obama réclame pour trouver une issue, le démantèlement de niches fiscales qui profitent essentiellement aux plus hauts revenus ainsi que l’abrogation d’exonérations accordées aux compagnies pétrolières et des avantages fiscaux des fonds de pension.

Les républicains rejettent toute concession après avoir accepté difficilement dans le cadre de l’accord de décembre sur le « mur budgétaire », un alourdissement de la fiscalité.

Le FMI craint que la mesire de séquestre ait des conséquences sur la timide reprise de la croissance. Selon le Fonds monétaire international, si la mesure devait être appliquée, la prévision de croissance, actuellement de 2%, serait impactée d’un demi-point.

La Maison blanche a expliqué que l’ensemble des administrations seraient touchées, du contrôle aérien aux gardes-côtes en passant par la santé, l’éducation et l’immigration.

Dans les sept premiers mois la majeure partie des crédits concernés seront gelés. En cas d’accord. Le Congrès pourra les débloquer à tout moment.

C’est sur le budget de la Défense que la moitié doit être prélevée.

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