Vendredi devant la cour d’assises du Nord, des peines de 30 ans de réclusion criminelle, assorties d’une période de sûreté de vingt ans, ont été requises và l’encontre de Anne-Sophie Faucheur et du beau-père de Typhaine respectivement âgés de 26 et 27 ans.

Ils ont été reconnus des violences répétées à l’encontre de cette enfant devenue leur souffre-douleur, mais nient avoir voulu la tuer.

Après avoir dissimulé pendant six mois le décès de la fillette en pseudo-disparition, en offrant à la France entière le visage d’un couple éploré, c’est en garde à vue, qu’ils avaient fini par passer aux aveux.

« A qui veut-on faire croire qu’une enfant de 5 ans,

quand on la prive de manger, quand on la frappe,

que la mort n’est pas inévitable ?  » ( Avocat général)

Jugés depuis lundi pour le meurtre en juin 2009 de la fillette de 5 ans, des peines de 30 ans de réclusion criminelle, assorties d’une période de sûreté de vingt ans, avaient été requises à l’encontre de la mère et du beau-père de Typhaine..

Pour l’avocat général Luc Frémiot dont le réquisitoire a duré deux heures, les deux accusés étaient «indissolublement liés».

«Ils ont signé un pacte, un pacte maudit pour la souffrance de cette gamine, le bouc émissaire dont il faut se débarrasser (…) depuis les premiers coups, les premières punitions, les premières descentes à la cave».

Pour l’avocat général, «La volonté homicide est là» .

L’avocat général a lancé à Anne-Sophie Faucheur, qui a gardé les yeux baissés pendant tout le réquisitoire. «La volonté homicide, elle est là, elle est inévitable »

« A qui veut-on faire croire qu’une enfant de 5 ans, quand on la prive de manger, quand on la frappe, à qui veut-on faire croire» que la mort n’est pas inévitable a t-il ajouté.

Et de poursuivre «Et vous pensez qu’ils n’ont pas vu les dérives? Une enfant dans cet état-là, vous pensez qu’on ne les voit pas? Et on continue à la frapper, on va chausser ses chaussures pour que ce soit plus dur, et tenez-la bien, Monsieur Willot!», a précisé l’avocat général.

Le magistrat a ajouté «On la met sous la douche froide, et pendant ce temps-là, on retourne devant la télévision voir +Rasta Rocket+. Et dix minutes, un quart d’heure après avoir entendu un râle, vous restez dix minutes devant la télé (…) et il n’y a pas de volonté homicide?», a ajouté l’avocat général.

En s’adressant aux jurés et aux membres de la famille du père de Typhaine qui avaient tous revêtu, au premier rang, un tee-shirt blanc à l’effigie de la fillette, «Vous ne pensez pas que dans ce contexte-là, on se rue sur le téléphone pour appeler les secours ? (…)

« La volonté homicide, elle est là. On la voit avant, on la voit pendant, on la voit après, on la voit tout le temps», a poursuivi le magistrat.

Anne-Sophie Faucheur : «Ce que j’ai fait est impardonnable».

«Ce que j’ai fait est impardonnable, c’est pourquoi je ne demande pas pardon aux familles. Typhaine ne méritait pas ça». Son ancien compagnon Nicolas Willot, 27 ans, n’a fait aucune déclaration à l’énoncé du verdict.

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