Le journaliste économique et chroniqueur de BFM Business, Nicolas Doze a commenté lundi 16 avril 2012, trois chiffres publiés ce matin et qui lui font dire « ce qui fait peur aujourd’hui c’est l’overdose de dettes et la prise de conscience qu’il n’y aura pas de solutions simples, pas de solutions rapides »
Nicolas Doze « Les contrats à terme ce sont des contrats de couverture d’assurance. C’est un marché qui est hyper réglementé qui est hyper transparent. C’est un produit qui rassure. On voit que les volumes échangés sur la dette de la France sont excessivement faibles. Ce qui fait peur aujourd’hui c’est l’overdose de dettes et la prise de conscience qu’il n’y aura pas de solutions simples, pas de solutions rapides.
Pour avoir le cocktail qui tue vous mettez dans un shakeur une dette qui devient très certainement non remboursable, des pressions à la baisse sur les salaires, une croissance évidemment anémique, des prélèvements obligatoires qui augmentent absolument partout.
Mais auusi une rigueur qui commence à toucher ses limites parce-que derrière on se rend compte qu(il risque d’y avoir des risques d’insurrections populaires, et l’austérité qui partout va accélérer la récession et l’absence de croissance totale.
Et trois chiffres viennent confirmer cela ce lundi matin. Le taux à dix ans de l’Espagne qui a touché les 6% ( seuil que l’on voulait éviter), le niveau de la récession en Italie en 2012 qui a été revu à la baisse de -0.4% à 1.3% pur cette année, et puis la France va essayer d’emprunter paisiblement jeudi prochain seulement nous aussi notre taux à dix ans vient d’atteindre le 10%.
Eh bien oui c’est inquiétant parce-que ça part en vrille si vous voulez, il n’y a pas de solution facile, pas de solution simple, la pression déflationniste s’accroît tous les jours.
» l’Allemagne se fait payer pour emprunter »
On voit que l’Allemagne se fait payer pour emprunter car elle elle a des taux négatifs ce qui n’est pas sain. Et il clair qu’un jour ou l’autre ça va péter si rien ne change.
Que faire ? Les Français doivent décider s’ils veulent du protectionnisme ou du nationalisme au quel cas on revient au franc. Ou alors on veut du fédéralisme et on garde l’euro, mais ça veut dire qu’on abandonne des pans entiers de souveraineté.
Ensuite la BCE doit agir et injecter à nouveau de la liquidité et à nouveau intervenir sur le marché de la dette secondaire pour aider les pays et aussi développer une vraie politique de change comme le fait la Réserve fédérale aux Etats Unis ou encore la Banque d’Angleterre.
Et puis après, il faudra trouver des réformes justes. Alors l’OCDE donne une piste pour avoir des réformes qui vont vers l’austérité mais sans tout casser, sans casser l’activité.
L’axe N°1 ce serait à nouveau de réformer les retraites, car de toutes façons il faudra le faire. L’axe n°2 ce serait d’avoir une trajectoire de retour à l’ équilibre crédible, fiable.
L’axe n°3 est de baisser les dépenses dans des domaines non récessifs comme la Santé, pas en coupant les médicaments ni en supprimant les infirmières mais en réorganisant le fonctionnement de la Santé.
Pourquoi est-ce qu’on a le record de hôpital de nuit alors qu’évidemment l’hôpital de jour coute beaucoup moins cher.
Egalement dans les niches fiscales et sociales, niche par niche laquelle est bonne et laquelle n’est pas bonne. Celle qui n’est pas bonne on la supprime. Et puis évidemment le fonctionnement des collectivités locales.
Enfin l‘axe n°4 d’après l’OCDE, c’est le volet des taxes, il faut une taxe environnementale. La fameuse taxe carbone qui n’a jamais vu le jour. Il faut accroître la taxation sur l’immobilier et sur les succession qui sont des secteurs non productifs. Et il faudra se décider à baisser les impôts sur le travail ».
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