Pour avoir injurié le footballeur dans un magazine, l’humoriste comparaissait jeudi devant le tribunal correctionnel de Paris:
Dans le magazine sportif spécialisé SportMag, l’humoriste avait notamment déclaré à propos de Zinédine Zidane : « Ce mec est un panneau publicitaire qui a trois neurones, qui a fait perdre la Coupe du monde 2006 et qui maintenant profite de son image à outrance ».
Dans le magazine français SportMag l’humoriste Christophe Alévêque avait, le 3 janvier 2011, qualifié le footballeur de « pute » et de « con comme une bite », lors d’ une interview.
Il avait précisé « Pour moi, c’est une forme de prostitution. Ce mec est une pute », en critiquant la marchandisation opérée par l’ancien footballeur.
« Ambassadeur de Danone, qu’il crève dans le yaourt » précisant qu’il était était « lisse » et « con comme une bite ».
Zidane champion du monde 1998 avait cité Christophe Alévêque en justice pour injure et lui réclame 75.000 € de dommages et intérêts.
L’avocat de Zinédine Zidane considère que les propos rapportés par SportMag, et qui selon lui ont « fait l’objet d’une très large diffusion médiatique », en particulier sur Internet « portent atteinte à son honneur, sa dignité, sa probité, sa réputation d’homme et de personne publique ainsi qu’à ceux de sa famille ».
Jeudi 2 février à l’audience Zinédine Zidane, ne s’est pas déplacé, seul Christophe Alévêque était présent et a déclaré: « Je ne dis jamais que je suis allé trop loin, l’humour ne va jamais trop loin. Je suis un bouffon, j’ai critiqué avec mes mots quelque chose que j’ai trouvé vulgaire ».
Il a ajouté « Je n’ai absolument rien contre M. Zidane. Longue vie à lui! Mais l’icône, le symbole a dérapé » a t-il précisé.
Il a ajouté « Je n’ai pas regretté mes propos », Zidane « fait partie des personnages publics, il fait partie du débat ».
Christophe Alévêque a ensuite déclaré au tribunal : « ça m’a choqué qu’un footballeur qui a fait toute sa carrière avec le peuple, les smicards, les RMIstes » et s’est fait payer 11 millions d’euros, soit « une somme extravagante pour soutenir la candidature du Qatar pour la coupe du monde de foot ».
« je pouvais pas dire con comme ses pieds.. »
La présidente s’étonne de propos tels que « con comme une bite ».
L’humortiste a répondu « dans mes spectacles j’emploie ça régulièrement » et puis « je pouvais pas dire con comme ses pieds.. »
Il a ajouté « C’est cette liberté qu’a toujours eu le bouffon qui était le seul qui pouvait s’attaquer au roi. Si je devais avoir des procès pour toutes les personnes que j’attaque en spectacle, je pense que je camperais ici ».
Il a ajouté « le chemin de la caricature se restreint de plus en plus ». Le rôle des humoristes est de « grossir le défaut de la bêtise humaine » a t-il précisé.
Et de conclure « il m’est arrivé de dire pire sur des gens qui sont président de la République, président du FMI ou pape et il n’y a pas eu de problème. (…) Personne n’est inattaquable dans notre pays ».
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