Le Parlement grec a annoncé mercredi 31 décembre sa dissolution et l’organisation le 25 janvier 2015 d’élections législatives anticipées. Syriza, ( gauche radicale) est donné favori dans les sondages.
« Il n’y a plus de potentiel de chantage.
La Grèce ne représente pas un
risque systémique pour l’euro »
Dans le cas où la gauche radicale grecque remettrait en cause la politique de rigueur budgétaire, la chancelière Angela Merkel serait prête à laisser la Grèce sortir de la zone euro indique le quotidien allemand Spiegel :
Si le chef de l’opposition Alexis Tsipras, du parti Syriza, ++dirigeait le gouvernement après les législatives et abandonnait la ligne de rigueur budgétaire et ne remboursait plus les dettes du pays++ le gouvernement allemand estimerait inévitable sa sortie de la zone euro indique le journal Le Spiegel ce dimanche.
« Le risque de contagion pour d’autres pays est limité car le Portugal et l’Irlande sont considérés comme assainis. Par ailleurs, le mécanisme européen de stabilité fournit un mécanisme de sauvetage puissant et l’Union bancaire assure la sécurité des instituts de crédit » précise le quotidien qui cite des sources proches de la la chancelière allemande Angela Merkel.
Le secrétaire d’État social-démocrate aux Affaires européennes, Michael Roth a réagi à l’article du Spiegel sur son compte Twitter « La Grèce est membre de la zone euro. Et doit le rester. Il faut éviter de provoquer, par la parole, des conséquences politiques et économiques qui seraient malvenues »,.
Le leader de Syriza, Alexis Tsipras, donné favori dans les sondages pour les élections législatives anticipées du 25 janvier prochain, souhaite mettre fin à la politique d’austérité imposée au pays par ses créanciers internationaux (troïka UE, BCE et FMI) en contrepartie de près de 240 milliards d’euros de prêts.
Alexis Tsipras souhaite également négocier une nouvelle restructuration de la dette publique qui impacte l’économie grecque.
Wolfgang Schäuble membre de l’Union chrétienne-démocrate en Allemagne a estimé lundi que la Grèce était tenue de continuer sur la voie des réformes déjà engagées, « sans aucune alternative ».
Michael Fuchs, vice-président du groupe parlementaire CDU au Bundestag a estimé ensuite dans une interview qu’aider financièrement Athènes n’était plus une nécessité aujourd’hui.
Une possible sortie de la Grèce de la zone euro a même été évoquée « Il n’y a plus de potentiel de chantage. La Grèce ne représente pas un risque systémique pour l’euro », a -il précisé .
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