Dans un entretien publié dimanche dans Le Parisien/Aujourd »hui en France, Claude Allègre ancien ministre de l’Education nationale du gouvernement de Lionel Jospin, indique qu’il soutiendra Nicolas Sarkozy à l’élection presidentielle « s’il veut faire un gouvernement d’union nationale pour lutter contre la crise » mais pas « s’il est candidat UMP », affirme-t-il
Dans son livre qui vient de paraître « Sarko ou le complexe de Zorro « (Plon) l’ancien ministre de l’Education dont la nomination en 2009 comme ministre avait été évoquée, indique qu’il ne souhaite pas appartenir à un « tel » gouvernement.
« Si Sarkozy est candidat UMP, je ne le soutiendrai pas. Mais s’il veut faire un gouvernement d’union nationale pour lutter contre la crise, je le soutiendrai publiquement. A condition qu’il y ait dans son programme des aspects de gauche, sur l’emploi, sur la taxation du travail », déclare Claude Allègre qui ajoute « Un tel gouvernement se ferait « sans moi ».
Pour l’ancien ministre de l’Education nationale « Villepin est marqué par d’Artagnan et Sarkozy, c’est Zorro, il se dit : ++ j’arrive et je résous les problèmes en cinq minutes, clic-clac, merci Kodak! ++ L’adjoint de Zorro, c’est Bernado, le muet. Et bien c’est le Premier ministre, ou du moins c’est la conception que Sarkozy s’en faisait », estime Claude Allègre.
A l’égard de François Hollande, il déclare : « aujourd’hui dans la tempête, je ne le crois pas capable de mener le bateau France ».
Et de préciser « que ce soit Hollande ou son équipe, ils n’ont pas l’ombre d’une idée ».
Bayrou « est plus capable que François Hollande »
Claude Allègre ajoute « Si DSK avait été candidat, mon attitude aurait été différente » car « la compétition aurait été équilibrée », alors « Martine Aubry aurait eu plus d’épine dorsale ».
Selon Claude Allègre, François Bayrou « est plus capable que François Hollande, mais je ne crois pas en ses chances, car on ne peut pas être élu dans ce pays si on n’a pas un parti politique derrière soi », lance-t-il.
A propos du bilan du chef de l’Etat sur son mandat, l’ancien ministre qualifie de « une bonne idée » l’autonomie des universités, mais la juge « ratée dans sa mise en oeuvre ».
Il cite également le Grenelle de l’environnement dont « la réalisation a été catastrophique » précise t-il.
Claude Allègre salue de « nombreuses » réussites telles que « la création du G20, la présidence européenne, la réforme des retraites » ainsi que les « innovations démocratiques comme la présidence de la commission des Finances (de l’Assemblée Nationale, ndlr) ou celle de la Cour des comptes données à des socialistes ».
Claude Allègre qui se dit « allergique aux gauchos et à l’extrême droite », estime que « les deux révélations politiques sont Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen« .
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