Dans un communiqué, l’ancien Premier ministre François Fillon a estimé que les emplois d’avenir ne représentaient « ni » un « véritable emploi », « ni » un « véritable avenir » et a regretté que « la France multiplie les contrats aidés depuis 30 ans ».
François Fillon a réagi mercredi aux emplois d’avenir présentés le matin même en Conseil des ministres :
« Face à la persistance du chômage des jeunes, la France multiplie les contrats aidés depuis 30 ans » estime M. Fillon qui rappelle que ce type de contrat a aussi été utilisé sous des gouvernements de droite, notamment le sien.
« aucune vraie solution en termes de formation professionnelle
ou d’accompagnement vers un emploi stable »
« C’est un instrument d’urgence mais qui n’a rien d’original ni de décisif pour lutter contre les causes structurelles qui figent depuis si longtemps notre marché de l’emploi: coût du travail, dévalorisation du travail, rigidité des règles d’embauche formation professionnelle des jeunes adaptation des règles au niveau de l’entreprise » précise l’ancien Premier ministre.
Le candidat à la présidence de l’UMP estime que « ces causes structurelles, la gauche n’ose pas les traiter avec lucidité et courage » et a « de façon dogmatique, elle a supprimé la TVA sociale qui permettait de baisser le coût du travail, enterré les heures supplémentaires défiscalisées qui motivaient les salariés, renoncé à une refonte de notre système de formation professionnelle, stigmatisé les entrepreneurs ».
F. Fillon considère que le dispositif annoncé en Conseil des ministres mercredi « n’offrira aux jeunes sans diplôme, aucune vraie solution en termes de formation professionnelle ou d’accompagnement vers un emploi stable ».
« Ces emplois qui reposeront sur une aide de l’Etat d’une durée maximum de trois ans seront, soit précaires, soit correspondront, comme cela a été le cas des emplois jeunes, à une simple préembauche, c’est-à-dire à la création à terme de nouveaux emplois publics » ajoute F.Fillon.
Et de conclure « Le financement de l’Etat qui est prévu ne correspond donc pas à une dépense productive et qualitative pour l’emploi. Il viendra gonfler le déficit donc peser sur les ressorts de la croissance, sans pour autant garantir un véritable avenir professionnel aux jeunes concernés » a estimé le député de Paris.
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