Le sénateur Jean-Vincent Placé a indiqué vendredi dernier sur Europe 1 que le diesel était responsable de 42.000 décès prématurés chaque année en France.
En effet, la Commission européenne a chiffré à 42.000 le nombre de décès prématurés dus à l’ensemble des particules fines dans l’atmosphère qui proviennent notamment du diesel mais pas seulement.
D’autres sources émettrices telles que le chauffage résidentiel, l’industrie et l’agriculture émettent le plus de particules fines sur la France entière selon les chiffres du ministère de l’Ecologie.
20% de ces émissions sont dues aux transport routier et le diesel est responsable d’environ 40% des émissions de particules fines, en milieu urbain, selon l’estimation de Michel Aubier, chef du service pneumologie à l’hôpital Bichat à Paris.
« il faut raisonner en nombre d’années de vie perdues » ( Michel Aubier)
Selon une étude de l’Institut de veille sanitaire publiée récemment, les personnes âgées de plus de 30 ans pourraient gagner entre trois et sept mois d’espérance de vie si les normes de l’OMS n’étaient pas dépassées dans 9 grandes agglomérations de France (Paris, Marseille, Lyon, Toulouse, Lille, Bordeaux, Strasbourg, Rouen et le Havre) soit 12 millions de personnes concernées soit près d’un cinquième de la population française.
Michel Aubier a expliqué sur France Info « il faut raisonner en nombre d’années de vie perdues ou de mois de vie perdus. Si vous êtes fragilisé parce que vous avez une maladie respiratoire, une maladie cardiovasculaire, parce que vous êtes âgé, […] et bien à ce moment là, si vous inhalez des particules en quantité importante, vos risquez de faire une insuffisance respiratoire, ou un problème cardiaque, et donc décéder »..
Michel Aubier ajoute « Vous allez mourir quelques mois plus tôt. Pour les personnes saines qui vivent en milieu pollué pendant 30 ans, 40 ans, 50 ans, ça va diminuer votre durée de vie, entre deux ans et quelques mois ».
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