La ministre de la Culture et de la Communication Aurélie Filippetti, a fait savoir fin octobre que la scripted reality « n’a pas sa place sur le service public ».

La ministre avait ajouté : « La scripted reality n’est pas un type d’émissions de qualité qui correspond aux objectifs du service public » a estimé Aurélie Filipetti.

Julien Courbet producteur d’un programme phare de scripted reality diffusé chaque après-midi sur France « Le Jour où tout a basculé » avec trois épisodes quotidiens a réagi aux propos de la ministre dans une interview au magazine Le Point.

Julien Courbet vante « les bienfaits de ce nouveau mode narratif à bas coût au moment où France 2 doit faire 20 millions d’euros d’économie sur sa grille de programmes l’an prochain ».

« Bien sûr, nous n’aurons jamais de prix au Festival de Cannes »

Julien Courbet producteur indique vendre chaque épisode 30.000 euros à France 2 qui peut les diffuser plusieurs fois et précise avoir signé 21.000 fiches de paie depuis la création du programme il y a un an et demi.

Il se veut lucide « Bien sûr, nous n’aurons jamais de prix au Festival de Cannes mais, pour la filière audiovisuelle, c’est une chance de faire travailler des Français. (…) Car si on supprime ++Le jour où tout a basculé++, France 2 remettra à l’antenne des fictions allemandes comme avant » précise t-il.

Selon Julien Courbet il s’agit d’une affaire rentable pour France 2 qui réunit sur ce programme une audience comprise entre 700.000 à 800.000 téléspectateurs quotidiens. ( entre 7%+ et 10% de part d’audience mardi 6 novembre 2012)

Julien Courbet, assume une qualité visuelle moyenne : « Le genre de la scripted reality veut justement s’inspirer du reportage. Par conséquent, l’écriture audiovisuelle ne peut pas être aussi riche que celle de la fiction traditionnelle. ».

« Il n’est pas question de mettre plus de lumière ou plus de caméras, sinon cela ne serait plus aussi réel que le reportage. Donc la pauvreté des moyens est intrinsèque au genre. En revanche, sur l’écriture, nous faisons appel à de vrais scénaristes qui livrent de vrais scénarios. »

Emmanuelle Guilbart, directrice générale déléguée aux programmes de France Télévisions a jugé un peu « cheap » ce genre de fictions.

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