François Gabart vainqueur du septième Vendée Globe a retrouvé à son arrivée dimanche sa famille et son équipe.
Rassemblée le long du chenal, la foule attendait un discours du vainqueur du Vendée Globe 2013 sur le podium.
« C’est peut-être de la folie,
mais ça sert à quelque chose’
Lors d’une conférence de presse François Gabart s’est expliqué sur sa course «Je suis très fier du bateau Macif. Je le dis au nom de toute l’équipe. Pendant cette course, je me le suis approprié. Je l’ai écouté, je l’ai senti. Je suis ingénieur, j’adore la technique. Une partie du plaisir du Vendée, c’est de pouvoir développer ces bateaux.»
François Gabart a jouté à propos de son équipe «C’est extraordinaire. J’avais beau l’avoir vécu il y a quatre ans, j’ai été surpris, je ne m’attendais pas à ça. C’est hallucinant. On a de la chance, cela veut dire que le Vendée Globe va bien. Si jamais il n’y avait pas tout ça, je me dirais qu’on est fous, que ça ne sert à rien. C’est peut-être de la folie, mais ça sert à quelque chose.»
Le vainqueur du septième Vendée Globe a précisé «Lorsque je suis parti sur ce Vendée, l’objectif numéro un était d’abord de faire une belle course. Vouloir terminer premier aurait été trop ambitieux »
« Quand j’ai doublé Armel dans le Pacifique, ça faisait un mois que je naviguais et que je tenais le coup. Là je me suis dit que je pouvais jouer la gagne. Puis on s’est battu avec Armel. Pour deux compétiteurs, ce qui nous est arrivé est exceptionnel. Je le remercie car j’ai vécu un Vendée exceptionnel grâce à lui.»
Il a ajouté «A la conférence de presse en 2008, à l’arrivée de Michel Desjoyeaux, j’avais commencé le bateau professionnel 6 mois plus tôt à peine. Ce que j’ai réalisé en 4 ans est énorme. Ca fait pas mal de temps que je me surprends, je ne sais pas quand ça va s’arrêter. »
« On découvre des choses sur soi, je ne pensais pas que j’avais cette énergie-là pour répondre à l’enchaînement des problèmes. Tous les « vendée globistes » passent par cette difficulté pour se découvrir.»
«Je n’ai pas été trop surpris, c’est peut-être pour ça que j’ai réussi à gérer. D’où l’intérêt de travailler avec Michel Desjoyeaux et l’écurie Mer agitée. J’allais dans l’inconnu tout en étant bien renseigné. L’enchaînement, la répétition ».
« Le VG, c’est simple : tu pars, tu prends des coups de vent, tu casses sans chercher à bricoler. Ca va tellement vite, tu regarder les chiffres défiler. Et dès que le vent mollit, tu répares en prévision de ce qui arrive le lendemain. Le mot passion est trop faible. La fascination que j’ai pour cette course m’a fait avancer plus vite.»
A propos des surprises découvertes pendant la course : «Il y a eu pas mal de petites choses que je n’ai pas dites. Par exemple un problème de moteur au 5 ou 6e jour après Madère. De l’eau s’est infiltrée dans le moteur car la pompe à injection ne marchait plus ».
« C’est tellement compliqué à changer que l’on s’était dit que ce n’était pas la peine d’en prendre une de spare (de rechange). Il a fallu que je vidange l’huile, ça m’a pris pas mal de temps. Après ce premier gros problème, une fois que t’as réussi à réparer ça, tu te sens beaucoup plus fort. J’ai fait face à pas mal de petites misères et je m’en suis sorti.»
«C’est marrant il y a quatre an, je n’étais pas convaincu que j’allais faire la même chose -que Michel Desjoyeaux -. J’ai une façon de communiquer différente, je suis spontané. J’aime partager.
« Et puis, il est arrivé ce problème de moteur. J’ai commencé à garder les choses pour moi. Au fur et à mesure de la course, on s’est tiré la bourre et c’est devenu de la pure compétition. Je ne m’attendais pas à ca. Ca devient trop difficile pour que tu te permettes de donner des choses à l’adversaire.» a confié François Gabart à son arrivée dimanche.
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