Mercredi 17 avril en Conseil des ministres, le « programme de stabilité 2013-2017 » a été présenté et doit être adressé le 30 avril à la Commission européenne avec une prévision de croissance « réaliste », un objectif « raisonné » sur le déficit public aui atteindra en 2014 94,3% du produit intérieur brut (PIB).
Le renoncement à l’équilibre budgétaire dès 2017 est entériné par ce document qui prévoit un pic de la dette publique en 2014 afin indique qu’afin de s’orienter vers les objectifs fixés par l’Europe, le gouvernement promet aussi une forte baisse des dépenses publiques à partir de 2014.
Moins de dépenses publiques, plus d’impôt
La hausse des prélèvements obligatoires cette année à 46,3% du PIB, puis à 46,5% en 2014, contre 44,9% en 2012 est confirmée dans ce document qui indique par ailleurs qu’à partir de 2014, la dépense publique sera réduite à 56,4% du PIB, contre 56,9% cette année.
Alors que les prélèvements obligatoires augmenteraient de près de 6 milliards, soit un effort budgétaire total de près de 20 milliards d’euros en 2014, afin de conforter Bruxelles sur l’effort consenti par la France, qui porterait à hauteur de 14 milliards d’euros sur les dépenses en 2014.
Précisément en 2014, la dette publique de la France atteindra 94,3% du produit intérieur brut (PIB) soit un record historique, selon les données de l’Insee remontant jusqu’à la fin des années 1970.
En forte augmentation depuis 2007 et le début de la crise la dette des administrations publiques atteindra 94,3% du produit intérieur brut (PIB) en 2014 et ne refluera qu’en 2015, indique gouvernement.
Soit un an plus tard que prévu.
La dette publique passera de 90,2% du PIB en 2012 à 93,6% en 2013 puis, après le pic de 2014, devrait selon les estimations reculer à 92,9% en 2015 pour atteindre en 2017, jusqu’à 88,2%.
Le redressement des dépenses publiques prendra plus de temps que prévu.
Si le gouvernement espère passer sous la barre des 3% en 2014, à 2,9%, l’objectif pour 2017 est ramené à 0,7% du PIB, contre 0,3% initialement.
Un objectif que le gouvernement qualifie de « raisonné », pour « ne pas compromettre le redémarrage de l’activité économique par davantage de mesures de rigueur ».
Le gouvernement souligne l’effort « structurel » d’assainissement des comptes publics, pour rester en conformité avec les objectifs définis à Bruxelles, c’est-à-dire l’effort sur le déficit structurel, corrigé des effets de la conjoncture : ce dernier serait résorbé à 2% du PIB cette année, pour finir en excédent de 0,5% en 2017.
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