a été condamnée en appel pour des détournement de fonds publics, mardi 23 septembre 2014, à une peine de quatre ans de prison, dont un ferme, assortie d’une amende de 100.000 euros et de cinq ans d’inéligibilité.

Son avocat a indiqué que sa cliente allait déposer un pourvoi devant la cour de cassation.

L‘avocat Gaëtan di Marino a déclaré « Sylvie Andrieux va faire valoir une série d’arguments qui n’ont pas été entendus par la cour ».

Il est reproché à la députée désormais non inscrite des Bouches-du-Rhône d’avoir fait verser plus de 700.000 euros d’argent public à des associations fictives de sa circonscription lorsqu’elle était vice-présidente du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, pour obtenir des voix d’électeurs entre 2005 et 2008.

Sylvie Andrieux avait été reconnue coupable en première instance devant le tribunal correctionnel de Marseille, avait reconnu en appel lors de l’audience des « dysfonctionnements » mais en contestant les faits qui lui sont reprochés et qui ont abouti à sa condamnation.

La députée Sylvie Andrieux, se dit « caricaturée » en « baronne du clientélisme » déclare t-elle dans un entretien au JDD.

« Je suis une des rares élues marseillaises avec Samia Ghali

qui rentrent dans les cages d’escalier des quartiers nord la tête droite »

La députée estime être un « bouc émissaire désigné par Michel Vauzelle » et dans une interview à La Provence, publié avant la décision de la cour d’Appel, elle avait affirmé qu’elle « ne lâcherai(t) jamais rien » et « serai(t) au travail à l’Assemblée nationale » quoi qu’il arrive.

La députée Sylvie Andrieux déclare au JDD « Je suis le bouc émissaire désigné par Michel Vauzelle, président de la Région PACA. En tant que vice-présidente en charge de la politique de ville de 1998 à 2008, je n’ai fait qu’appliquer une politique volontariste du président du Conseil régional » déclare l’élue.

Elle précise « Je suis une des rares élues marseillaises avec Samia Ghali qui rentrent dans les cages d’escalier des quartiers nord la tête droite. On a préféré me caricaturer, faire de moi la baronne du ‘defferrisme’, une reine du clientélisme en mini… », précise t-elle au JDD.

Elle affirme ne pas vouloir quitter son siège de députée à l’Assemblée.

« Si quelqu’un du PS m’a appelée dernièrement ce n’était pas pour me demander de quitter l’hémicycle mais pour s’assurer que je voterai bien la confiance à Manuel Valls… » poursuit-elle dans l’interview au JDD.

L’ex-élue socialiste condamnée en première instance, en mai 2013, à trois ans de prison a été exclue du PS en 2013 mais a affirmé qu’elle ne quitterait pas son siège à l‘Assemblée Nationale.