Selon les documents communiqués par WikiLeaks, la secrétaire d’Etat Hillary Clinton aurait demandé aux Américains en poste à l’ONU de réunir le maximum d’informations confidentielles sur les diplomates des autres pays.
de nombreux médias occidentaux ont commencé à révéler le contenu des 250.000 rapports diplomatiques américains que leur a communiqués le site WikiLeaks.
Dimanche, cinq grands quotidiens internationaux The New York Times, Le Monde (France), The Guardian (Grande-Bretagne), El Pais (Espagne) et Der Spiegel (Allemagne) ont publié des documents diplomatiques américains fournis par le site Wikileaks.
Beaucoup d’entre eux sont classés «secret» et près de 251.287 «câbles» couvrant une période allant de 1966 à février dernier, ont ainsi été mis en ligne. Et certains pourraient s’avérer gênants pour de futures rencontres entre les Etats-Unis et leurs partenaires.
La Maison Blanche a condamné dimanche «dans les termes les plus forts» la publication «irresponsable et dangereuse» de ces documents, affirmant que l’initiative de WikiLeaks pourrait faire courir des risques mortels à des individus.
Wikileaks a justifié son initiative en expliquant avoir voulu souligner la contradiction entre la position officielle américaine et «ce qui se dit derrière les portes closes».
Les dirigeants politiques vus par Washington :
- Nicolas Sarkozy est jugé «susceptible et autoritaire» par l’ambassade des Etats-Unis, qui souligne les manières abruptes qu’adopte selon elle le dirigeant français avec ses collaborateurs.
- Silvio Berlusconi est décrit par un diplomate américain de haut rang comme «irresponsable, imbu de lui-même et inefficace en tant que dirigeant européen moderne». Un autre câble le décrit comme «faible physiquement et politiquement» et affirme que ses habitudes de faire la fête jusqu’au bout de la nuit l’empêchent de récupérer.
- Angela Merkel aurait pour sa part «peur du risque» et manquerait «d’imagination».
- Le président afghan Hamid Karzaï est qualifié «d’extrêmement faible» et enclin à se laisser convaincre par des théories du complot.
- Mouammar Kadhafi «dépend presque obsessivement d’un petit noyau dur d’hommes de confiance», selon un câble, et ne saurait voyager sans une infirmière ukrainienne à la poitrine avantageuse. Le dirigeant a aussi peur de survoler l’eau et de se rendre dans les étages d’un immeuble.
- Dmitri Medvedev est «le Robin du Batman joué par Poutine», selon l’ambassade des Etats-Unis à Moscou, faisant allusion au jeune comparse du héros de bande dessinée, pour souligner que c’est en fait le premier ministre, Vladimir Poutine, qui détient le pouvoir en Russie.
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