Lors d’une réunion lundi avec les ministres de la Justice et de l’Intérieur sur les « suites » de l’affaire Laetitia, François Fillon a déclaré qu’il jugeait « excessive » la réaction des magistrats.
Le Premier ministre les a appelé lundi « à la responsabilité » et a assuré que des sanctions seront prises si certains se sont rendus coupables de négligences dans le suivi de l’assassin présumé de Laetitia.
« Les magistrats de l’ensemble du pays (…) ont décidé un mouvement de protestation de plusieurs jours conduisant à la suspension du cours de la justice au-delà des urgences. La réaction des magistrats est excessive et je crains qu’elle ne puisse être comprise des Français », a indiqué François Fillon.
F. Fillon a rappelé que « le principal suspect (…) était connu de la justice et des forces de l’ordre »
Evoquant le « crime atroce » de Pornic, le chef du gouvernement a rappelé que « le principal suspect (…) était connu de la justice et des forces de l’ordre. Il avait passé de longues années en détention et, à sa sortie, il était prévu qu’il soit suivi par un service de probation ». « Il ne l’a pas été, c’est un dysfonctionnement », a-t-il annoncé.
« La question des moyens est posée mais il s’agit aussi d’améliorer l’organisation et les méthodes de travail et les deux sont indissociables », a ajouté le Premier ministre.
A l’issue des déclarations de François Fillon, l’Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire) s’est dite « écoeurée » :
Richard Samas, secrétaire national du syndicat a indiqué « L’USM s’est dit écoeurée par ces nouvelles déclarations car elles ne prennent pas en compte le ras-le-bol de la magistrature et de tous les métiers de la justice, du greffe, de la pénitentiaire ».
Les propos du Premier ministre ne vont « faire que qu’amplifier » le climat général.
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