Pour la première fois depuis janvier, la crainte d’une dégradation des Etats de la zone euro a fait plonger l’euro sous les 1,30 dollar ce mercredi.
Clemente de Lucia, économiste chez BNP Paribas analyse les craintes sur les perspectives de la monnaie unique dans un entretien à l’Express et déclare à propos de la chute l’euro :
Les conditions économiques de la zone euro ne sont pas propices à la confiance des investisseurs. Les doutes sur le manque de solutions durables affaiblissent le taux de change. Et les craintes des investisseurs se multiplient avec des sommets européens qui se suivent et qui n’accouchent décidément d’aucune solution durable.
A la question « A-t-on atteint un niveau trop bas? » elle répond :
Historiquement, on est encore à des niveaux moyens, et même encore loin par exemple de la valeur d’équilibre entre les deux monnaies qu’on estime à 1,20 dollar. Cela fait longtemps que l’on est dans un créneau entre 1,20 et 1,40 dollar, on ne peut pas vraiment dire que l’euro atteint des niveaux trop bas aujourd’hui.( …)
En ce qui concerne les perspectives pour 2012, l’économiste répond :
Les perspectives de croissance vont être déterminantes pour le niveau de l’euro. Mais elles ne sont visiblement pas à l’avantage de l’Europe. Tous les économistes ont révisé leurs chiffres de croissance à la baisse alors qu’ils ont fait l’inverse avec les Etats-Unis, ce qui devrait forcément peser sur le niveau de l’euro à la baisse.
En conséquence, je pense qu’il va continuer à chuter jusqu’à 1,28 dollar au premier trimestre. La remontée devrait se faire ensuite, à partir du deuxième trimestre ou l’euro pourrait toucher les 1,35 dollar, voire même davantage lors des trimestres qui suivront. ( …)
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